Billet invité
La grève à la SNCF, et qui pourrait s’étendre à certains services publics (on pense aux hôpitaux) dans les jours à venir, pose directement la question de l’appartenance de la France à l’Union européenne. Il faut en avoir conscience, et ce alors que nous sommes en réalité à un an des élections européennes. Cette grève, en effet, est le produit d’un rejet de mesures qui sont toutes imposées par les directives européennes, et en particulier la directive 2012/34/UE du 21 novembre 2012 établissant un « espace ferroviaire unique européen »[1]. Il faut alors comprendre ce qui est faux dans cette directive, qui n’aurait jamais du être acceptée par le gouvernement français, et ensuite tirer les conséquences de la perversion profonde des institutions européenne de l’UE.
L’erreur fondamentale du principe de concurrence « libre et non faussée »
La directive 2012/34/UE repose sur des prémisses qui sont fausses. On les découvre dans les articles (2) et (3) de cette directive. L’article (2) stipule ainsi : « Une plus grande intégration du secteur des transports de l’Union est un élément essentiel de l’achèvement du marché intérieur, et les chemins de fer constituent un élément vital du secteur des transports de l’Union dans l’optique d’une mobilité plus durable. »
Quant à l’article (3) il précise : « Il importe d’améliorer l’efficacité du système ferroviaire afin de l’intégrer dans un marché compétitif tout en prenant en compte les aspects spécifiques des chemins de fer. »Lire la suite