Source : Middle East Monitor, Mahan Abedin, 07-03-2018
La rencontre du leader iranien Ayatollah Khamenei jeudi dernier avec une délégation religieuse syrienne conduite par le ministre des dotations religieuses Mohammad Abdul Sattar Al-Sayyed s’est déroulée à un moment critique du conflit syrien. Avec la rébellion anti-assadiste pratiquement vaincue et les diverses puissances étrangères, dont la Turquie et les États-Unis, qui se sont taillées des sphères d’influence dans différents coins de la Syrie, le point d’appui du conflit évolue rapidement vers des ennemis meurtriers, l’Iran et Israël.
Le grand soutien combatif de Khamenei au président syrien Bachar Al-Assad, qui le glorifie comme un symbole de « résistance », est révélateur d’une attitude plus affirmée de l’Iran sur la Syrie et la région au sens large. La forte rhétorique du dirigeant iranien fait suite à l’affrontement majeur du mois dernier entre les forces irano-syriennes et israéliennes dans le sud-ouest de la Syrie.
Sur le plan stratégique et idéologique, l’aspiration de Khamenei à voir le ministre sunnite Al-Sayyed diriger les prières publiques à Jérusalem était une affirmation claire et sans équivoque de l’objectif de la République islamique de détruire Israël. Plus précisément, dans un contexte opérationnel syrien, la référence de Khamenei à Jérusalem était une intention à peine dissimulée d’intensifier la confrontation avec Israël, au cas où ce dernier continuerait à bombarder des cibles iraniennes, [libanaises] du Hezbollah et syriennes.Lire la suite
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