Aux lecteurs : désolé, j’ai encore un peu de ménage à faire cette semaine. Je termine le coeur du sujet Macron ce soir, et on reprend un cours plus normal la semaine prochaine… Désolé.
“Bonjour, Reuters, c’est le blogueur !”
Chers Emmanuel Jarry et Michel Rose, de l’agence Reuters :
je vous remercie d’avoir parlé de moi dans votre Dépêche d’hier :
Elle amène cependant quelques questions de ma part :
1/ Point accessoire. Je voudrais simplement savoir quand M. Philippot (avec qui je n’ai aucun lien) se serait “référé” à moi svp ? C’est bien possible, me lit qui veut, mais merci de m’indiquer votre source précise svp.
Je sais qu’il a parlé du sujet Macron hier sur BFM, mais je l’entends dire à 11’13 : “Certains ont fait le calcul.”
Comme il ne vous aura pas échappé que je ne m’appelle pas “Olivier Certain” mais “Olivier Berruyer”, merci donc de m’indiquer les autres endroits où il aurait parlé nominativement de moi, pour mon information.
Parce que sinon, je vous rappelle qu’il suffit d’une paire d’yeux (en fait, un seul suffit, même…), d’un cerveau et d’une calculatrice pour arriver à ce résultat :
Pour les impôts, je suis gentil, c’est là :
2/ Je ne comprends par ailleurs pas pourquoi vous laissez entendre que je serais la “source” de ce questionnement, alors qu’il s’agit, comme je l’ai indiqué clairement, de questions fondamentales posées par le Canard enchaîné le 1er juin 2016, et auxquelles M. Macron refuse de répondre depuis lors :
3/ Tiens, puisque je vous tiens : vous n’avez donc pas eu envie de creuser ce sujet auprès de M. Macron depuis le 1er juin 2016 ? #Journalisme #NoNews
4/ Point central. Je souhaitais VRAIMENT revenir sur le mot “controversé” que vous avez accolé à mon nom. Je trouve ça TRÈS original comme méthode.
Je m’interroge simplement sur son adéquation avec les principes éthiques élémentaires de votre profession :
J’aimerais donc là-encore connaitre vos sources exactes. Ici, il vous sera plus facile d’en trouver, je vous l’accorde.
Ma vraie question est : Quelle est la règle chez Reuters pour accoler dans une dépêche le terme “controversée” à une personnalité controversée ?
Parce que si on va par là, tout le monde est, à un moment ou à un autre, “controversé” (bienvenue au club, grâce à ce billet).
Par exemple, j’ai regardé vos dépêches, et je n’ai pas vu ce terme accolé à M. Bernard-Henri Levy par exemple :
Il me semble pourtant que “philosophe controversé” serait assez bien adapté – même si vous m’accorderez qu’en dehors de Saint-Germain-des-Prés, il y a plutôt un franc consensus – mais vous comprenez l’idée.
Ceci étant, loin de moi de penser qu’il y aurait un “tarif spécial” quand on critique les médias et les journaux, plutôt que quand on les dirige, hein…
Il l’est toujours depuis lors en fait – la presse en parle peu…
Notez aussi que votre propre Direction semble très “controversée” par ses salariés :
Bref, si vous ne corrigez pas la dépêche (et j’ai peu d’espoir sur le respect actuel de la Vérité dans votre profession, après 3 semaines d’observation des pratiques du journal Le Monde…) , je vous remercie de me répondre afin que j’estime votre intention de nuire, et que j’en tire les conséquences. Ma réputation n’est pas un paillasson pour “journalistes”.
Parce que votre petit jeu irresponsable contamine désormais tous les médias, genre LCI.
Vous vous imaginez bien comme il peut être facile, par exemple, pour un individu (genre moi) de trouver un job si Reuters vous a estampillé intuitus personae “controversé”. Alors que vous vous exprimiez simplement sur votre blog – et bientôt simplement sur votre Facebook ? – en tant que citoyen vigilant désireux de surveiller les Pouvoirs.
M. Jarry, vous noterez enfin, qu’à ce jour, on ne m’a remonté encore aucune erreur sur ma liste de 25 questions longues comme le bras à Macron…
M. Rose, on compte donc sur vous pour cuisiner M. Macron quand il ne sera plus en PLS…
Bref, Reuters, un bon conseil : prenez donc exemple sur Arthur Berdah qui, au Figaro, sait encore travailler correctement :
Source = Canard ; préservation de mon identité ; pas de dépréciation ou de rumeur ; pas de lien direct suggéré avec Phillipot – exemplaire !
Je vous recommande donc, en conclusion, de réfléchir chez Reuters à ce point éthique d’importance.
Car les journalistes feraient mieux de cesser de s’interroger sur le “Journalisme post-Vérité” pour passer vraiment du temps à travailler sur la “Vérité post-Journalisme”…