Je remercie Michael Santomauro de me poser une question au sujet de ce qu’un jour il m’a entendu appeler le masochisme des juifs. Je suis frappé par l’inclination chez un grand nombre de juifs à se remémorer et à nous remémorer inlassablement, à tout propos et même hors de propos, les souffrances ou les humiliations qu’eux-mêmes ou leurs aïeux ont pu subir, en particulier au cours de la Seconde Guerre mondiale. Voilà soixante-seize ans que cette guerre a pris fin sur la victoire des juifs et donc sur la défaite de leurs ennemis. Or les organisations juives donnent l’impression de poursuivre cette guerre qu’ils ont pourtant gagnée le 8 mai 1945. Du procès de Nuremberg, le procureur américain Robert Jackson déclarait cyniquement en 1946 qu’il constituait « la poursuite de l’effort de guerre des Nations Alliées ». Le paraphrasant on pourrait dire des organisations juives qu’elles poursuivent encore en 2016 l’effort de guerre des vainqueurs. Pour elles, le vaincu n’est jamais assez battu et humilié et les malheurs passés des juifs ne sont jamais assez présents à tous les esprits. Première question : faut-il prétendre, comme le font certains auteurs, que, dans ce constant et malsain retour aux années de guerre, telles qu’ils les décrivent, les juifs trouvent un intérêt à la fois financier et moral à développer une « Industrie de l’Holocauste » ou un « Business de la Shoah » ? En d’autres termes, ce masochisme persistant s’explique-t-il d’abord par l’intérêt que les juifs trouvent à se garantir dans les « réparations » toujours en cours une considérable source d’argent et, ensuite, par l’intérêt qu’ils trouvent également ainsi dans une inépuisable source de propagande pour leurs différentes causes, dont la cause sioniste ?Seconde question : faut-il ajouter que ce masochisme est d’une nature si extraordinaire et si malsaine qu’il inspire aux vaincus de 1945, c’est-à-dire aux Allemands d’alors et à tous leurs descendants, un autre masochisme qui conduit ces derniers à vouloir s’humilier à leur tour en versant toujours plus d’argent aux juifs et à multiplier les procès contre les anciens « nazis », fussent-ils nonagénaires, des procès sans plus de preuves ni de témoins, ce qui met mal à l’aise jusqu’au « chasseur de nazis » Serge Klarsfeld (Serge Klarsfeld contre les outrances de son propre camp, 10 mars 2016) ? Dans ce cas, le masochisme persistant des juifs s’expliquerait-il par la haine ou le désir de vengeance tandis que le masochisme des Allemands trouverait sa source dans la résignation ? Troisième question : si aucune des explications ici envisagées ne convient, quelles autres idées peut-on me suggérer pour expliquer ce phénomène d’un tel masochisme juif rencontrant un tel masochisme allemand ?10 juin 2016
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