Source : Le Figaro vox, Zakhar Prilepine, Eugénie Bastié, 20/03/2018
FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN – L’écrivain Zakhar Prilepine était invité au Salon du Livre à Paris, qui a mis la littérature russe à l’honneur. L’auteur de «Ceux du Donbass», un récit de sa guerre aux côtés des rebelles pro-russes en Ukraine, se livre à un examen de la situation politique, religieuse et internationale de la Russie.
Zakhar Prilepine est l’un des romanciers les plus en vogue de la Russie contemporaine. Ancien membre du part national-bolchévique de Limonov, il mène une double vie d’écriture et d’aventure politique. Son roman L’Archipel des Solovki (Actes Sud, 2017), une fresque de 800 pages intense et dostoïevskienne, raconte l’histoire du premier camp de rééducation mis en place par les bolchéviques dans les années 1920. Il publie aux éditions des Syrtes Ceux du Donbass, un récit de sa guerre aux côtés des rebelles pro-russes qui se sont insurgés contre le pouvoir ukrainien.
FIGAROVOX.- Que pensez-vous de la réélection triomphale de Vladimir Poutine?
Zakhar PRILEPINE.- Je respecte le choix du peuple. À l’heure actuelle il n’existe pas en Russie un membre de l’opposition qui puisse contrebalancer ce choix. Un ex-membre des services secrets français a dit un jour que Poutine était un animal politique. Apparemment, ça plaît au peuple russe. Mais je crois que la Russie reste un pays démocratique. On regarde toujours les quatre mandats de Poutine: mais Merkel aussi entame son quatrième mandat. Aux États-Unis, il y a des dynasties présidentielles: Bush père et fils, les Clinton!Lire la suite
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