WestWorld : essai d'analyse sur le thème du labyrinthe

N'étant pas cinéphile, et ayant visionné la première saison il y a plus d'un an, cet article n'a pas pour vocation de faire une critique générale de la série. Il ne sera pas non plus question de la deuxième saison, c'est encore trop frais pour en parler. La vidéo "Le sens caché de WestWorld " étant très dense de contenu, il est salutaire d'esquisser ensemble quelques remarques préliminaires en guise d'introduction.
[!] Attention, nous vous conseillons de ne pas lire cet article si vous n'avez pas encore visionné la première saison, si vous n'aimez pas que l'on vous spoil [!] Qu'est-ce qu'une bonne série/ou film ? La question est ouverte, mais disons ici qu'une bonne série/ou film est une expérience audiovisuelle marquante qui nous divertit tout en nous faisant "sortir de nous même". En d'autres termes, un voyage semi-virtuel qui nous fait découvrir, ou contempler, un pan de la réalité qui nous était jusque là peu familier. Si une bonne série est marquante, sa grammaire doit être intelligible pour l'esprit. Prenons une expérience de pensée concrète. Qu'avez-vous retenu des séries que vous avez vues ces dernières années, vous ont-elles apportées des outils ou clefs pour mieux appréhender certains aspects du quotidien ? Je vous propose de le faire ici avec WestWorld, en quelques mots. Bien sûr, c'est avant tout subjectif. Ce que je retiens avant tout de WestWorld, c'est l'importance de la symbolique du labyrinthe dans la série. Le thème de l'émergence de la conscience est aussi très présent, sur un fond de quête d'immortalité et de transhumanisme. Toute la série s'articule ainsi autour du lien étroit qui relie l'émergence de la conscience à celle de la symbolique du labyrinthe. Phare qui brille de mille feux, solidement ancré sur son roc face à l'abîme, ou bien gangrène diffuse, obscurcissant le ciel immaculé, l'esprit humain se situe à la croisée des chemins, échappant à toute catégorisation qui se voudrait être hâtive. L'homme est un être à la fois fantastique et maléfique. Problématique omniprésente, cette naturalité double — et non duelle — de la vie de l'esprit reste cependant rarement abordée de plain-pied. Ce que la série nous invite à reconsidérer, c'est que l'origine de l'acte créateur qui en est la matrice ne représente pas, en partie du moins, le résultat d'une ascension pyramidale ayant atteint un point critique ; mais bien l'aboutissement d'un cheminement intérieur transfigurateur, mettant en scène les rêveries. C'est au cœur d'un dédale circulaire, où les expériences du sujet sont toutes à la fois allégoriques et sensibles, que se dévoile le véritable creuset de la conscience. C'est en serpentant dans les méandres du labyrinthe de notre mémoire, en lui donnant la forme la plus complète possible, que la quête du centre libérateur, la perte du temps ou son abolition semblent pouvoir advenir. Aurions-nous là une piste sur une tentative de définition de la série de l'immortalité ? Une mémoire continue ? Gardons à l'esprit le fait qu'il s'agisse d'une série à très gros budget, et que donc les messages implicites qui y sont distillés ont été approuvés par toutes sortes d'instances... Si je vous invite à regarder ce spectacle qu'est WestWorld, il faut cependant toujours être vigilant au contenu et à la vérité vers laquelle la série et leurs auteurs veulent nous amener. Il en est de même pour cette vidéo de 11 minutes, dont les propos sont peut-être trop centrés sur l'individu en tant que tel. Une telle démarche nie la spiritualité de l'homme, qui n'est rien sans le monde qui l'entoure. Cela dépasse toutefois le cadre thématique dont la série se propose de traiter. On peut noter dans cette vidéo quelques raccourcis trop simplistes, donnons-en un. Le logos ne peut pas être résumé à un dialogue intérieur de soi à soi, cela n'a pas de sens. Le Logos (de la racine indo-européenne lg : cueillir, recueillir, accueillir = l'accueil de la plénitude du monde), c'est la rationalité du monde comme automouvement du monde qui se déploie lui-même dans son devenir. Le logos doit donc être perçu comme un pont entre le monde et l'individu, et non un dialogue nombriliste autocentré sur soi-même. Vidéo " Le sens caché de WestWord " par La théorie du dessin intelligent : (mettant notamment en lumière le parallèle de la thématique de la série avec un livre d'un psychologue américain, Julian Jaynes : La naissance de la conscience dans l'effondrement de l'esprit bicaméral) Résumé de la première saison en image : PDF sur le symbolisme du labyrinthe : https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=6&cad=rja&uact=8&ved=0ahUKEwiZ38zYjszbAhW0hqYKHcZaCTUQFghYMAU&url=https%3A%2F%2Fwww.ac-strasbourg.fr%2Ffileadmin%2Fpedagogie%2Flettres%2FBTS_autres_themes%2FSynthese_labyrinthe_dec_08.pdf&usg=AOvVaw0rU45pNFGR6qyuoARot5m- Sans oublier... cette magnifique bande son... ... deux exemples choisis au hasard ;-) Sweetwater : Reverie :

Voir en ligne : https://www.agoravox.tv/IMG/jpg/dolores-westworld.jpg

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