[Refuge] La vision de Ludivine Bantigny

Source : Mediapart, Ludivine Bantigny, 30-04-2017
Christine Angot nous traitera de « salauds » – comme elle l’a fait dans Libération. On aimerait pouvoir lui répondre que les salauds ne sont pas de ce côté. Auprès d’elle, c’est sans doute peine perdue. Mais au-delà, il est possible d’expliquer pourquoi, tout en luttant pied à pied contre le FN, sans relâche et sans concession, ce combat ne passe pas par le vote Macron.
FN : de la banalisation à l’imprégnation. Petites importations médiatiques et politiques
Nous n’avons pas attendu cet entre-deux-tours pour lutter contre le Front national et nous affronter à Marine Le Pen. Au passage, nous ne l’appellerons jamais « Marine », cette manière si médiatique et au fond si politique de la rendre familière. C’est une petite chose, un détail d’expression : un signe révélateur de la banalisation. Si le FN s’est imposé dans le paysage avec autant d’aplomb, c’est entre autre par cette façon qu’ont partagée bien des médias de lui faire place.
On a d’ailleurs pu s’étonner qu’avant le premier tour, tant de journaux et chaînes de télé aient été à ce point préoccupés de taper sur Jean-Luc Mélenchon qu’ils en oubliaient le Front national. L’autre menait pendant ce temps-là son petit bonhomme de chemin (dommage que « malhomme » n’existe pas – il faudrait l’inventer). À présent, le changement, c’est maintenant : vite vite, on s’aperçoit que Macron n’aura pas 82 % des voix ; vite vite, il faut faire peur, faire pression, faire passer le vote blanc ou l’abstention pour une trahison.Lire la suite

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