Les relations E-U-Arabie saoudite sont-elles en train de tourner au vinaigre ? Par Gregory Copley

Source : OilPrice, le 20/03/2017

Le temps le dira, mais les cris de “victoire à Washington” du prince Mohammed ben Salmane, procureur de la couronne et Ministre de la Défense d’Arabie saoudite, semblent faux et peut-être même apocryphes. Il avait besoin de quelques signes de succès lorsqu’il est sorti de la Maison Blanche après la rencontre avec le président américain Donald Trump le 14 mars 2017 : l’Arabie saoudite est à court d’options et pousse ses alliés traditionnels — certains ne s’en réjouissant pas — à montrer leur solidarité, particulièrement concernant les guerres au Yémen, en Irak, en Syrie et en Libye. Et ce, en une période où les fortunes économiques du royaume sont fragiles et se détériorent, laissant présager des pressions politiques internes.
Le prince Mohammed semblait vouloir rallier au camp saoudien le président Trump — et parler au nom de tous les musulmans sur les bienfaits de l’administration Trump pour eux — mais il était en réalité soucieux d’exorciser l’apparente amitié florissante entre le président américain et le président égyptien Abdul Fatah al-Sissi, désormais ennemi juré du prince Mohammed. Il semble donc que l’animosité entre Egyptiens et Saoudiens se soit étendue à Washington alors qu’il est désormais devenu clair que la nouvelle administration américaine n’entendait pas automatiquement continuer la politique moyen-orientale de l’administration précédente.
Les enjeux sont d’envergure mondiale pour les États-Unis, mais si Washington devait choisir, il choisirait la géopolitique (Méditerranée-Suez-Mer rouge) et le poids culturel de l’Égypte.Lire la suite

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