Très intéressant article illustrant les dérives d’un système où le respect de principes fondamentaux – tel que pouvoir prouver ses accusations – semble être de l’histoire ancienne…
Source : Independent, 04-04-2018
Bien que ça n’ait pas aidé, le directeur de Porton Down [centre de recherche militaire, NdT] avait parfaitement le droit de déclarer que son établissement était incapable de déterminer l’origine de l’agent neurotoxique utilisé dans l’attaque contre les Skripal. L’intervention de Gary Aitkenhead a provoqué la suppression d’un tweet du Foreign Office et a causé un embarras certain pour Boris Johnson, le secrétaire aux affaires étrangères le plus prompt à blâmer les Russes.
Lors de sa visite en Turquie, Vladimir Poutine était presque joyeux en mettant en avant le dernier rebondissement de cette histoire. Malgré tout, les Russes maintiennent leur guerre de propagande contre la Grande-Bretagne, en concoctant des offres d’aide à l’enquête en apparence raisonnables mais insincères, y compris en appelant à une réunion d’urgence de l’Organisation pour l’Interdiction des Armes Chimiques (OIAC).
Rien de tout ceci ne change l’écrasante probabilité que l’agent neurotoxique « Novichok » provienne de Russie et que, comme le Premier Ministre l’a déclaré le mois dernier, les autorités russes étaient directement ou indirectement responsables de cet épisode. L’agent neurotoxique, selon Proton Down, est de qualité militaire et d’un type qui peut être uniquement utilisé par une agence gouvernementale.Lire la suite