Marc Laudelout, directeur du Bulletin célinien, vient de nous rappeler certains propos d’abord de l’historien Pascal Ory sur Robert Brasillach, puis du journaliste et romancier Pierre Assouline sur Lucien Rebatet (BC n° 380 [décembre 2015], p. 3).Dans Le Monde du 6 février 1975, à l’occasion du trentième anniversaire de l’exécution de R. Brasillach, paraissait un article intitulé « Apologie pour un meurtre », signé de P. Ory et comportant le passage suivant : « A la date du 6 février 1975, je suis prêt à signer un appel en faveur de l’abolition de la peine de mort ; mais à celle du 6 février 1945, au nom d’une certaine idée de l’intellectuel et du militant, j’accepte de figurer parmi les douze hommes qui exécutèrent au petit matin le condamné Robert Brasillach, dans la cour de la prison de Fresnes ». M. Laudelout précise que P. Ory était en 1975 un militant socialiste et que l’exécution de R. Brasillach avait eu lieu, non à la prison de Fresnes, mais au fort de Montrouge.Dans Le Magazine littéraire d’octobre 2015 est paru un article intitulé « Lucien Rebatet exhumé des décombres », signé de P. Assouline et portant la remarque suivante : « [Rebatet méritait] douze balles rouillées et tirées dans le dos ». L’article en question a été repris dans La République des livres, le 12 octobre 2015 : http://larepubliquedeslivres.com/rebatet-exhume-des-decombres.Nostalgie de la Terreur et de la Guillotine. Nostalgie des Tueurs à la Balle et au Couteau. Nostalgie des horreurs de l’Epuration. Vivement le Grand Soir et les Petits Matins Blêmes ! Tout cela, bien sûr, au nom d’une idée certaine de l’intello et du pharisien qui, les pieds au chaud, la bouche en cœur et le portefeuille à gauche, prêchent la haine, la vengeance et le retour au « temps où les Français ne s’aimaient pas ».6 février 2016
Source