Une excuse et une explication, par Robert Parry

L’article testament du regretté Robert Parry

Source : Consortium News, Robert Parry, le 31 décembre 2017.
A tous les lecteurs qui considèrent à présent Consortiumnews comme source d’informations quotidiennes, je voudrais présenter mes excuses personnelles pour notre production sporadique de ces derniers jours. La veille de Noël, j’ai fait un accident vasculaire cérébral qui a affecté ma vue (surtout ma lecture et donc mon écriture) bien qu’apparemment pas grand-chose d’autre. Les médecins ont également travaillé à comprendre exactement ce qui s’est passé étant donné que je n’ai jamais eu d’hypertension artérielle, jamais fumé, et que de récents examens n’ont rien détecté hors de l’ordinaire. Peut-être que mon slogan personnel selon lequel « chaque jour est une journée de travail » a quelque chose à voir avec cela.
Peut-être aussi, l’irréductible laideur régnant maintenant à Washington et dans les milieux du journalisme national en a été un des facteurs. Il semble que depuis mon arrivée à Washington en 1977 en tant que correspondant de l’Associated Press, la vilenie de la démocratie et du journalisme américains est passée de mauvaise à pire. D’une certaine manière, les républicains ont intensifié la guerre de propagande vicieuse après le Watergate, refusant d’accepter que Richard Nixon était coupable de quelques incroyables malversations (y compris le sabotage en 1968 des pourparlers de paix du président Johnson au Vietnam pour gagner un avantage dans l’élection et ensuite utiliser ruses politiques sales et dissimulations pour en arriver au Watergate). Plutôt que d’accepter la réalité de la culpabilité de Nixon, de nombreux républicains ont simplement renforcé leur capacité à mener une guerre de l’information, y compris la création d’organes de presse idéologiques pour protéger le parti et ses dirigeants « d’un autre Watergate ».
Ainsi, lorsque le démocrate Bill Clinton a défait le Président George H. W. Bush lors des élections de 1992, les républicains ont utilisé leurs médias d’information et le contrôle qu’ils exerçaient sur l’appareil spécial des procureurs (par l’intermédiaire du président de la Cour suprême William Rehnquist et du juge de la Cour d’appel David Sentelle) pour déclencher une vague d’enquêtes visant à contester la légitimité de Clinton, et ont fini par dévoiler l’affaire Monica Lewinsky alors stagiaire à la Maison-Blanche.Lire la suite

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