Semences "Open Source" : des graines de tomates et de blé libres de droits VS Monsanto, Bayer, Syngenta...

« L'initiative "Semence en Open Source" s'est lancée dans la création de variétés de légumes libres de droit sur le même modèle que des logiciels informatiques comme Linux. L'objectif : contrer Monsanto, Bayer ou Syngenta, trois des cinq géants qui possèdent les droits de propriété sur la quasi-totalité des semences mondiales. L'initiateur de ce projet, Johannes Kotschi, a fondé un groupe de travail composé de producteurs de semences, d'agriculteurs et de juristes. Ensemble, ils ont développé une variété de tomate et de blé d'été sous licence libre. Des semences qui auraient une forte capacité d'adaptation, capables de résister aux conditions les plus extrêmes. » (source : arte -> Semences en Open source : le combat de David contre Goliath)
Des tomates libres de droits pour tous 2017, sur arte.tv - durée 2:32

Sur la page d'accueil de Open Source Seeds : « L'initiative OpenSourceSeeds vise à rétablir les semences comme un commun accessible à tous. Elle met à disposition de nouvelles variétés sous la Licence Semence Libre. Ceci est le moyen le plus efficace de protéger une semence contre les brevets et les diverses protections de variété. Seules quelques grosses entreprises dominent le secteur des semences. Elles sélectionnent des plantes de culture pour leur uniformité et utilisent des brevets afin de protéger leurs droits profits. Cela engendre une réduction de la biodiversité, inhibe l'innovation et limite les capacités de l'agriculture de s'adapter au changement climatique. Les Semences Libres sont accessibles à tous. La semence peut être reproduite sans limitation, vendue, donnée ou même utilisée dans le processus de sélection de nouvelles variétés. La licence donne aux nouveaux utilisateurs les mêmes droits que leurs précédents détenteurs. »

La Licence Semence Libre - Une contribution à la constitution d'un commun de semences -
Johannes Kotschi Je vous recommande : - l'article de Nina K -> Danger ! 3 multinationales contrôlent 50% des semences mondiales (Syngenta, Monsanto et Dupont-Pioneer) dans lequel on peut lire ceci :

« Légumes, fruits, céréales… Notre alimentation est principalement basée sur des produits agricoles qui ont en commun de provenir de graines. Un marché qui a attisé bien des convoitises. A tel point qu'aujourd'hui, à force de rachat de sélectionneurs de semences, trois entreprises multinationales se partagent 50% de la production mondiale. Une concentration qui représente un risque pour la biodiversité et ainsi l'approvisionnement en aliments, comme le dénoncent des ONG (Pro SpecieRara, La Déclaration de Berne). Et les critiques de ces ONG sont multiples : trois multinationales, Syngenta, Monsanto et Dupont-Pioneer contrôlent 50% du marché des semences. Les deux premiers possèdent aussi quantité de variétés protégées, 60% des tomates vendues en Europe et 70% des choux-fleurs. Monsanto et Syngenta, gros producteurs de pesticides, veulent vendre leurs produits par lot, les semences avec les engrais et les pesticides adaptés. En plus, les grands sélectionneurs utilisent des variétés stériles. Effet pervers de cette mainmise, le nombre de variétés s'appauvrit, et avec lui la diversité génétique. »

- l'article Open Source Seeds : les graines de tomates libres (posté sur linuxfr.org par Jonathan Clarke, le 29 août 2017) dans lequel on peut lire ceci :

« Dans la construction de cette licence, le groupe de travail d'Agrecol (Association for AgriCulture and Ecology in Africa, Asia, Latin America and Eastern Europe) s'est inspiré de la GPL, des licences Creative Commons et a même intégré le principe de copyleft — la licence inclut donc une provision pour transfert de matériel génétique  ! Pour l'instant, seules sont disponibles des graines de tomates cerises, nommées Sunviva, et une graine de blé est en développement. »

A propos de Monsanto, vous pouvez également consulter cet article -> "Roundup, face à ses juges", le film qui fait le procès de Monsanto (sur RTS Info, le 28 août 2017) dans lequel on peut lire ceci :

« L'UE renouvellera-t-elle l'homologation du glyphosate, un herbicide controversé, pour les dix ans à venir ? Alors que la décision est attendue cet automne, la réalisatrice française Marie-Monique Robin revient à la charge. "Face à un faisceau de preuves aussi important que celui qui concerne le glyphosate, le principe de précaution doit être appliqué", estime Marie-Monique Robin, interrogée dans l'émission Tout un monde, à l'occasion de la diffusion de son nouveau documentaire "Roundup, face à ses juges" »

Pour conclure : les dernières nouvelles sur les mégafusions en cours (ou déjà finalisées), dans l'univers impitoyable de l'agrochimie -> voir l'article L'UE tique sur la grande alliance Bayer-​​Monsanto (L'Essentiel, le 28 août 2017) dans lequel on peut lire ceci :

« Le projet d'acquisition de Monsanto par Bayer pour 66 milliards de dollars (56 milliards d'euros), annoncé en septembre 2016, « entraînerait la création de la plus importante entreprise intégrée du monde dans les secteurs des pesticides et des semences », souligne la Commission. [...] La Commission a déjà autorisé deux mégafusions dans l'agrochimie depuis le début de l'année, à chaque fois sous conditions. Fin mars, Bruxelles avait autorisé la fusion des géants américains Dow et DuPont, qui doit donner naissance dans les prochains jours à DowDuPont, un mastodonte pesant 130 milliards de dollars en Bourse. Dix jours plus tard, elle validait le rachat du suisse Syngenta par le géant chinois ChemChina pour 43 milliards de dollars (40 milliards d'euros à l'époque), la plus grosse acquisition jamais lancée par un groupe chinois à l'étranger. »

Voir en ligne : http://www.agoravox.tv/IMG/jpg/open-source-semences-tomates.jpg

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