Sanctions US : Téhéran s'en sortira haut la main

La deuxième série de sanctions économiques contre l'Iran entre en vigueur le 5 novembre. Ces sanctions ont été allégées après la signature en 2015 du Plan global d'action conjoint (PGAC), appelé également l'accord sur le nucléaire iranien, mais ont progressivement été rétablies après la décision du président américain Donald Trump de se retirer de l'accord, il y a six mois. À Téhéran, les analystes et les hommes d'affaires restent persuadés que le pays continuera d'exporter au moins un million de barils par jour après le 5 novembre, et ce, principalement vers les pays asiatiques, ces clients de toujours du pétrole iranien. La mise en application du PGAC et les politiques unilatérales de Trump ont créé un fossé entre les États-Unis et l'UE et rapproché les puissances du bloc de l'Est et l'Europe et les puissances régionales telles que l'Iran, la Turquie et l'Irak. En outre, le PGAC a ouvert la voie à d'autres puissances mondiales — notamment l'Europe, la Chine, la Russie et l'Inde — afin de préserver les accords internationaux sans la présence des États-Unis. Cette question, associée au retrait clair des États-Unis d'autres traités internationaux, pourrait faire passer le système international d'un monde unipolaire dirigé par les États-Unis à un monde multipolaire, où les autres puissances mondiales et régionales y joueront un rôle majeur. Bernard Cornut, géopolitologue, et Arnaud Develay, juriste international, s'expriment sur le sujet.
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