[RussEurope-en-Exil] Une (mini) crise de mauvais augure ? Par Jacques Sapir

Le marché du refinancement bancaire (REPO) à New York a connu, les mardi et mercredi 17 et 18 septembre, une crise courte mais violente. Cette crise est le signe de la grande fragilité des marchés interbancaires qui ne se sont, en réalité, jamais remis de la crise financière de 2008-2009. Le fait que le « gendarme des marchés », la Réserve Fédérale de New York (FRoNY), ait du intervenir massivement, sur ordre de la Réserve Fédérale, pour ramener le calme et empêcher un blocage complet des marchés de la liquidité bancaire – blocage qui aurait entrainé la faillite en quelques jours des banques dites « systémiques » – constitue un symptôme clair d’une situation où, sans l’action des Banques centrales, le système serait paralysé. Cette crise est-elle l’annonce d’un nouvel effondrement financier ? Probablement pas dans l’immédiat, car les Banques Centrales ont appris à réagir vite. Mais, cette crise met en lumière l’extrême fragilité de l’ensemble de l’architecture financière internationale, et ce en dépit du renforcement des mesures prudentielles qui a été pris justement à la suite de la crise financière de 2008.
 

Au cœur du problème, la question du refinancement des banques

 
La question du refinancement des banques est cruciale pour le bon fonctionnement de l’économie. Sans un refinancement permanent, les banques se trouveraient rapidement à court de liquidités, et le crédit disparaitrait. Pourtant, les banques sont des institutions qui gèrent des masses d’argent colossales. Pourquoi, alors, ont-elles besoin de refinancement ?Lire la suite

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