Billet invité
La secousse financière qui affecte les marchés d’actions depuis vendredi 2 février dernier constitue un véritable avertissement. Le CAC-40, qui caracolait au-delà de 5400 points est revenus sous les 5100 points ce vendredi 9 février, soit une baisse de 9%, un mouvement identique à celui de l’indice DOW JONES à la bourse de New -York. Même si ces effets tendent à s’amenuiser, et la chute des marchés financiers devrait se ralentir fortement, voire s’arrêter, la semaine prochaine, on aurait tort de négliger cet avertissement.
Les causes de la secousse boursière
Les causes de cette secousse sont relativement claires, du moins en ce qui concerne les causes immédiates. A la base, il y a la remontée des taux obligataires aux Etats-Unis. Les taux d’intérêts sur les emprunts à 10 ans ont atteint 2,5%. Cette remontée, qui indique probablement que la période de taux extrêmement bas que l’on connaît depuis ces dernières années est en train de se clore, a eu un effet direct sur les marchés d’actions. Des sommes ont été transférées de ces marchés vers le marché obligataire, entrainant évidemment des ventes d’actions. Cela induit une tendance baissière.
Il faut ensuite tenir compte de facteurs techniques, qui ont accéléré, voire dramatisé, cette tendance baissière. Des opérateurs avaient acheté des actions à des niveaux très hauts en décembre et début janvier. Surpris par le retournement de tendance, ils ont vendu brutalement ce qu’ils avaient acheté. De plus, un certain de « produits dérivés » sont indexés sur les indicateurs de volatilité du marché. La brutale augmentation de cette dernière a entraîné un surcroit de ventes. Enfin, les algorithmes qui gèrent les plateformes automatiques ont réagi brutalement dès que la baisse a dépassé un certain niveau.Lire la suite