Source : IVERIS, Jean-Luc Baslé, 11-05-2019
A l’occasion du 20ème anniversaire de l’euro, ses partisans se félicitent de son succès (1). Mais, son avenir est loin d’être assuré. Au plan pratique, c’est un succès. Son adoption facilite les transactions commerciales et financières, et abaisse leur coût. Les touristes y trouvent leur compte par la facilité qu’il leur accorde de voyager à travers l’Europe. Au plan économique, c’est un échec (2). A quoi cela tient-il ? A ses défauts structurels, et aux autorités nationales et européennes qui temporisèrent au lieu d’y porter remède. Ce qui pose la question de son avenir : l’euro survivra-t-il ou est-il condamné ?
Dans un livre publié en avril 2016, je me suis fait l’avocat de l’euro tout en soulignant la nécessité de remédier à ses défauts structurels et d’amender les politiques économiques de la France et de l’Allemagne pour les rendre compatibles (3). Ses partisans m’ont reproché de ne pas m’en faire l’avocat et ses adversaires de ne pas le condamner. Trois ans plus tard, il me semble que le sort de l’euro est désormais entre les mains de l’Allemagne : ou elle l’abandonne pour ne pas être le banquier de l’Europe, ou elle en impose sa vision aux nations de l’Europe du sud, comme elle l’a fait avec la Grèce. Mais est-il dans son intérêt d’adopter l’une ou l’autre de ces solutions ?
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