Invité d'On n'est pas couché le 19 mars, Paul Amar, directeur des rédactions de la chaîne i24news, est interrogé par Yann Moix sur l'indépendance de la chaîne pour traiter de la politique du gouvernement israélien. Écoutez sa réponse à 16'10 :
Moix : Le fait d'être sur i24 depuis Tel-Aviv, est-ce que ça vous autorise facilement à critiquer la politique d'Israël ? Amar : Absolument. Moix : Vous êtes sûr ? Amar : Absolument. C'est une chaîne internationale, créée par un Français, Patrick Drahi, qui est émise effectivement depuis là-bas, mais en direction du monde, alors de la sphère francophone, Afrique, pour ne parler que de la chaîne... Pour justifier de l'indépendance de i24, Paul Amar argue donc de la nationalité française de son créateur. Or, Patrick Drahi est de nationalité franco-israélienne, comme l'indique Wikipédia :
Même, il a voulu renoncer à sa nationalité française, comme le révélait le magazine Challenges le 14 mars 2014 :
"Il est vrai que si on se fie à la page wikipedia qui lui est consacrée, le patron de Numericable est "de nationalité française, né à Casablanca en 1963". [depuis cet article, sa page wikipédia parle de nationalité franco-israélienne] (...) La presse française le considère, elle comme un franco-israélien. Or Patrick Drahi ne figure pas dans notre classement 2013 des 500 fortunes françaises paru en juillet dernier. Pourquoi ? Tout simplement parce que le 31 mai dernier, Challenges a reçu une lettre d'Alexandre Marque (Cabinet Franklin), avocat de Patrick Drahi nous sommant de ne pas intégrer son client dans notre top 500. L'argument invoqué ? "Mr Drahi a pris la nationalité israélienne et renoncé à la nationalité française. La perte de la nationalité lui est définitivement acquise. Il ne s'agit pas d'une double nationalité franco-israélienne." Impossible donc de le considérer comme une fortune... française. Sauf qu'aujourd'hui, son entourage affirme qu'il est toujours français. "Au moment où il a demandé la nationalité israélienne, il n'a pas fait dans les temps les démarches pour abandonner sa nationalité d'origine. Cela s'est joué à 15 jours près." assure-t-on, un peu gêné."
C'est donc à une simple maladresse dans la procédure de dénationalisation que Patrick Drahi doit d'être encore français à ce jour, et non pas seulement israélien.
Voir en ligne : http://www.agoravox.tv/IMG/jpg/moix_amar.jpg