Source : ONU, AG ONU 2018
Nigéria
S.E. M. Muhammadu Buhari, Président
25 septembre 2018
M. MUHAMMADU BUHARI, Président de la République fédérale du Nigéria, a regretté que plusieurs crises et menaces à la paix et à la sécurité desquelles l’Assemblée générale a parlé l’année dernière comme elle l’a fait les années précédentes, n’aient toujours pas été résolues, dont le terrorisme international et local de Boko Haram et des Chabab. Les soulèvements terroristes qui frappent en particulier le Sahel et le bassin du lac Tchad sont alimentés en partie par des dynamiques et des facteurs locaux, mais de plus en plus par « le mouvement jihadiste international », composé des combattants qui ont fui l’Iraq et la Syrie et par les armes venues de la désintégration de la Libye. Passant en revue d’autres crises dans le monde, le Président a souligné que l’immigration clandestine n’est pas seulement une conséquence des conflits mais aussi des effets des changements climatiques et du manque d’opportunités « chez soi ». C’est le cas du Nigéria et de ses voisins du bassin du lac Tchad qui subissent le rétrécissement du lac et le dessèchement des terres autrefois fertiles. Le lac, a rappelé le Président, nourrissait plus de 45 millions d’habitants, condamnés désormais à la pauvreté et exposés aux activités des groupes terroristes et extrémistes. Cette instabilité a provoqué des mouvements de populations dans la sous-région qui ont conduit à des tensions économiques intenses entre agriculteurs et éleveurs, a poursuivi M. Buhari.Lire la suite