L'expérience de Milgram rendue publique en 1963 mettait en évidence le degré élevé d'acceptation et de soumission devant des consignes arbitraires et inhumaines. À l'époque, 62% des 40 "candidat/es" pensant être là en vue d'être embauchés, ont appliqué les consignes, à savoir, punir par l'envoi de décharges éléctriques de plus en plus puissantes, une victime (qui a leur insut est un comédien) malgré ses signes évidents de souffrance.
L'expérience réitérée en France en 2009 surt 80 candidat/es, sous la forme d'un jeu télévisé en test avant lancement, a montré une augmentation significative de cette docilité puisque 81% des personnes testées sont allées jusqu'à la fin du parcours, soit, s'il ne s'agissait pas d'une comédie, jusqu'à la mort du candidat. Le publique présent en studio a été recruté comme s'il s'agissait d'une émission de jeu classique et personne n'est au courant de ce à quoi ils vont être confrontés. Si tout cela est marqué d'une certaine gravité au fur et à mesure que le voltage augmente en cas de réponse incorrecte, il n'y a pas de réaction du publique autre que de suivre les consignes dispensées par leur coach. L'expérience de Milgram revient au devant de la scène pendant cette crise covid puisque de nombreuses occasions se présentent où des consignes arbitraires se retrouvent suivies par des personnes qui réprouvent elles-mêmes ces consignes. Les "forces de l'ordre" sont amenées à imposer les mesures sanitaires et on peut comprendre que ces personnes ont laissé leur éthique propre au vestiaire en s'engageant à suivre les ordres de leur hiérarchie. Mais il est demandé implicitement aux citoyens d'en faire de même : commerçants, restaurateurs et barmen, chauffeurs de bus, soignants, toute personne vouée à l'accueil d'un publique se voit chargée de faire respecter des directives qui varient d'un jour ou d'une semaine à l'autre. Il est également recommandé à chaque citoyen de réagir contre les personnes qui bafouent le rêglement comme l'a rappelé Bill Gates en cette fin juillet 2020. Comme introduction à l'expérience en question, en 1962 comme en 2009, la présentation du projet faite aux candidat/es suit un processus qui pousse à l'acceptation et relève de l'infantilisation. C'est ce même processus qui se retrouve d'usage pour préparer un enfant à recevoir un traitement douloureux et qui est mis en scène pour conditionner la population au nouveau paradigme sanitaire.
L'expérience met en évidence l'aptitude des sujets à glisser vers un état "agentique" (ne plus être que l'agent de...) où la tension accumulée à savoir qu'on inflige de la douleur, se décompresse via un rire nerveux qui permet inconsciemment de rester soumis à l'autorité sans craquer. Si de nombreuses personnes valident l'information officielle et font de leur propre chef le job d'agent du pouvoir, de nombreuses autres se retrouvent prises en otages, menacées de perdre leur emploi ou leur place et soumises à ces mêmes contraintes contre leur volonté. Nous sommes aujourd'hui pris entre victimes et bourreaux dans une énorme expérience de Milgram ! https://fr.wikipedia.org/wiki/Exp%C3%A9rience_de_Milgram
Voir en ligne : https://www.agoravox.tv/IMG/jpg/Milgram.jpg