Alors que se préparent des manifestations à Paris et en Guadeloupe, en commémorations des massacres qui ont eu lieu les 26 et 27 mai 1967 en Guadeloupe, nous venons d’apprendre que le syndicat UGTG et des familles de victime ont porté plainte cette semaine contre l’état français, le maire de Point-à-Pitre en fonction à l’époque, ainsi qu’un gendarme qui a participé aux massacres. La gendarmerie avait en effet ouvert le feu sur les grévistes, faisant alors selon les estimations entre 50 et 200 victimes, désarmées. Le bilan officiel de l’époque ne faisait état que de 7 morts, mais le chiffre retenu par les historiens est de 87 victimes.
Pour remédier à l’amnésie étatiquement organisée sur cette page sombre de notre histoire, plusieurs événements sont organisés ce week-end, marquant ainsi le 50ème anniversaire de ces événements tragiques. À Paris est organisée une marche de commémoration, le samedi 27 mai 2017, 14h00 à Paris. Départ place de la Nation, puis Bastille et rassemblement Place de la République à 17h00.
En Guadeloupe, une conférence aura lieu le vendredi 26 mai à 19h00 au vélodrome de Baie-Mahault : « Asasina an lari lapwent 26 é 27 Mé 67 ». Le samedi 27 mai à 7h30, le rendez-vous est à Point-à-Pitre sur la Place de la Victoire, pour un parcours à étapes, où vous pourrez découvrir différents lieux qui ont été marqués par les massacres de mai 1802 et de mai 1967. D’autres événements sont également prévus (voir visuel ci-contre).
Raphaël Berland
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