Source : Strategic Culture, Alastair Crooke, 14-08-2019
© Photo : Wikimedia
Les conflits éclatent partout : une grande partie de l’armée turque se tient prête à envahir certaines parties de la Syrie (bien que l’invasion ait pu être évitée pour l’instant) ; le Premier ministre Modi vient peut-être de déclencher la prochaine série de guerres au Cachemire avec le Pakistan avec son putsch « nationaliste » hindouiste pour annexer le Jammu-et-Cachemire majoritairement musulman ; le Japon a commencé une mini-guerre commerciale avec la Corée du Sud ; La Turquie se prépare à une confrontation avec la Grèce et Chypre au sujet de l’exploration énergétique en Méditerranée orientale ; la guerre au Yémen s’intensifie avec la guerre qui se déroule de plus en plus dans le sud de l’Arabie saoudite ; les conflits entre les États-Unis et l’Iran et la Syrie couvent et Hong Kong a sombré dans la violence.
Que se passe-t-il ? Existe-t-il un lien unificateur connectant cette soudaine flambée de tensions généralisées à l’échelle mondiale ? Bien sûr, chacun de ces conflits a son contexte en arrière plan particulier. Mais pourquoi autant en même temps ? Et bien, en un mot, tout est une question de changement – de reconnaissance du fait que nous sommes à l’aube de changements majeurs. Le monde commence à se prépositionner.
Prenons, par exemple, la volte-face des Émirats arabes unis (jusqu’à présent, un agitateur majeur pour une confrontation avec l’Iran) qui se sont retournés vers l’Iran. Une grande partie de la ferveur de cet état du Golfe pour une confrontation avec l’Iran s’est manifestée lors du rebond de l’initiative d’Obama de normaliser ses relations avec l’Iran (par l’intermédiaire du JCPOA). Les États du Golfe craignaient de perdre le parapluie de la protection américaine qui, croyait-on, protégeait ces monarchies autant de la répression de leurs réformistes internes, que de l’Iran. Puis, avec l’arrivée du président Trump, l’occasion s’est présentée de verrouiller de nouveau cette « garantie » américaine en incitant le nouveau président, déjà obsédé par sa notion de « malignité » iranienne, à agir.Lire la suite
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