L'ASL, accusée d'attaques chimiques à Alep, était en possession d'un véhicule de sapeurs-pompiers français

Un véhicule des sapeurs-pompiers français a été aperçu entre les mains de groupes belligérants accusés :

  1. par le régime syrien et la Russie, d'attaques chimiques sur la population civile à Alep, et
  2. par les forces kurdes, d'être alliés à Al-Qaïda.

Fin janvier 2013, moins de deux mois avant que le régime de Bachar el-Assad et la Russie n'accusent l'Armée Syrienne Libre (ASL) d'avoir utilisé des armes chimiques dans la province d'Alep, dans le Nord du Pays, une chaîne de télévision kurde (Nuce TV) fait état de la présence d'un véhicule de secours et d'assistance aux victimes (VSAV) des sapeurs-pompiers français, matériel sous la tutelle du Ministère de l'Intérieur, dirigé à l'époque par Manuel Valls, à Rass al-Ain près de la frontière turco-syrienne, au Nord-Est de la Syrie. Selon les forces kurdes interrogées par la journaliste, le véhicule, qui a été "confisqué", contenait des "objets volés à la population" et des "armes". https://www.youtube.com/watch?v=qBam3d46Lq8

Le 29 janvier 2013, une ambulance avec une plaque d'immatriculation française « CP-253-DE » a été saisie par les forces armées kurdes qui combattent depuis le 16 janvier les groupes armés, soutenus et financés par le régime turc, selon la chaîne de télévision kurde Nuce TV. « Secours d'urgence aux asphyxiés et blessés » pouvait-on lire sur les images diffusées. L'ambulance transportait des objets volés appartenant aux habitants et des armes, selon des sources kurdes. Chaîne ActuKurde - Une ambulance française confisquée par les forces kurdes à Rass al-Ain, 29 janvier 2013

Le véhicule VSAV est immatriculé dans la Meuse (55) et assuré du 01/01/2012 au 31/12/2012. Un véhicule de pompiers est un bon moyen de camouflage pour les trafiquants d'armes en tout genre, et dans le même temps, est facilement repérable pour les destinataires de ces armes. François Hollande avait déjà avoué, lors d'un entretien avec le journaliste Xavier Panon, avoir violé en 2012 l'embargo européen sur les armes en Syrie de 2011 en acheminant illégalement des armes lourdes à des groupes rebelles. Accusé par le régime syrien et la Russie d'avoir tiré un missile équipé d'une tête chimique dans la province d'Alep, tuant 16 personnes et en blessant une centaine d'autres, l'Armée Syrienne Libre (ASL) assure :

"Nous n'avons ni missile de longue portée, ni arme chimique. Et si on en avait, nous ne les utiliserions pas en prenant des rebelles pour cible" Armée Syrienne Libre - mars 2013

Pourtant, les forces kurdes rebelles combattaient l'ASL, dont le centre de commandement était basé en Turquie, dès le début de l'année, et affirmaient même, quelques mois plus tard, que l'ASL étaient alliée avec les djihadistes d'Al-Qaïda :

Face à la résistance et les « opérations révolutionnaires » des Kurdes syriens, les « jihadistes » d'Al-Qaïda, épaulés par plusieurs brigades de l'armée syrienne libre (ASL), ont de nouveau subi de lourdes pertes. [..] A Alep, au moins 25 membres des brigades de l'ASL ont été tués après leurs attaques visant les quartiers kurdes. ActuKurde - A Alep, l'ASL subit de lourdes pertes face aux Kurdes, septembre 2013

Que faisait un véhicule des sapeurs-pompiers français :

  1. en Syrie,
  2. en pleine guerre civile,
  3. dans les mains de groupes belligérants
  4. accusés d'attaques chimiques sur la population civile, et
  5. d'être alliés à Al Qaïda ?

Voir en ligne : https://www.agoravox.tv/IMG/jpg/vehicule-de-pompiers.jpg

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