La malédiction Iranienne ou quand les États-Unis se passent une corde au cou. Par Alastair Crooke

Source : Strategic Culture, Alastair Crooke, 19-11-2018

ALASTAIR CROOKE | 19.11.2018
« Ni M. Trump, ni aucun membre de son administration, n’ont donné leurs conclusions sur la façon dont M. Khashoggi est mort ou sur le commanditaire à l’origine de son assassinat » s’insurge-t’on dans un éditorial du Washington Post. « En revanche, ils font semblant d’attendre les conclusions de l’enquête saoudienne… leur position pose un problème flagrant : elle présume que Mohammed Ben Salmane n’est pas à l’origine du complot pour assassiner Khashoggi – malgré l’abondance de preuves, qui toutes pointent vers le prince héritier. En vérité, comme l’administration Trump le sait certainement, il n’y a pas d’enquête saoudienne mais seulement une opération de dissimulation, maladroitement déguisée en enquête.
Une des facettes de cette affaire relève de la politique intérieure américaine. En effet, comme le sous-entend le Washington Post, la Maison blanche est perçue comme jouant un rôle de plus en plus actif dans le camouflage « en douceur » de cette dissimulation. Autrement dit, la Maison blanche semble tellement déterminée à garder MBS en place, comme pivot de l’intégralité de la stratégie de Trump au Moyen-orient, qu’avec Bolton, ils essaieront de fermer les yeux à la manière de l’amiral Nelson en son temps – ou de ne prêter qu’une attention sélective – sur toute preuve enregistrée présentée par le gouvernement turc, qui pourrait impliquer MBS.Lire la suite

Source