Dans le silence reposant de la presque totale désertion des citées de France, revenons sur l'étrange choix fait par la « gouvernance » française depuis le début de cette tout aussi étrange pandémie qui accouche partout d'une peur savamment entretenue à coup de chiffres, de statistiques invérifiables, de photos et de titres choc balancés à jet continu.
A ce rythme-là, le jet d'informations continues et difficiles à vérifier pour le vulgum pecus que nous sommes tous, il va de soi que la peur fait merveille pour ceux qui, in fine, en tireront tous les avantages. Regardons ce qui continue de fonctionner dans un monde où l'émotionnel s'est emparé de la majorité… Grandes chaînes de distribution alimentaire – il faut bien manger en effet – et quelques commerces de « nécessité » comme le tabac et la presse (?). Les pharmacies vont avec le spectre de la maladie et de la mort bien entretenues elles aussi et la guerre « big pharma » bat son plein au-dessus des esprits inquiets et vous balancent, pour justifier leurs décisions contradictoires, les chiffres distillés la veille en mode énormité mortifère. Civilisation du tout chiffré oblige... Beaucoup continueront à expliquer la progression du virus comme le seul résultat de l'incurie d'un petit gouverneur prétentieux sans aucun pouvoir hormis celui d'envoyer sa police d'état casser du GJ l'an passé et du récalcitrant promeneur aujourd'hui. Cette majorité crédule est celle qui engueule les contrevenants qui « mettent en danger la vie des autres ! ». C'est dire si la propagande basée sur la mort par virus fulgurant aura marché aussi bien qu'un film catastrophe américain. Ce ne sont pas les (ir)responsables qui sont à blâmer, mais les contrevenants qui courent dans les rues ou se promènent pourtant équipés de masque cousus main et porteurs de gants de gynéco. La guerre de tous contre tous fonctionne bien... Décidément, les faiseurs d'histoire (stoytelling) sont forts ! Et il est toujours très difficile de ramener la raison dans une atmosphère où la masse baigne dans l'émotionnel. Creuser, essayer de dépasser ses approches habituelles, remettre en cause le livre officiel du thriller médical servi chaque jour comme l'évangile de la vérité révélée relève effectivement de l'effort titanesque. Ce n'est pas donné à tout le monde et les zélateurs du pouvoir profond le savent très bien. Comme tous les grands chocs (relire le fameux « La Stratégie du Choc » de Naomie Klein) il va falloir des années pour repenser normalement, scientifiquement pour le coup, cette hystérie pandémique. L'on nous servira longtemps encore les statistiques de la mortalité pour nous convaincre que nous avions à faire à une « guerre nécessaire ». Contre qui la guerre ? le covid19 ? En est-on sûr… ? Terrasser le covid19 relève du bon sens et il n'est pas nécessaire qu'un freluquet prenne le micro pour nous annoncer « nous sommes en guerre » en se prenant pour De Gaulle dans la France occupée. A priori et au vu de toutes les décisions iniques prises par la macronie, c'est une guerre contre Macron qui devra être livrée plus tard. Reste à voir si la mémoire des français sera longue ou à l'habitude, très courte. Le goût du retour au petit confort a une puissance d'immobilité que les zélateurs sus-cités connaissent également très bien. Et si on veut vraiment changer de société, comme l'exige une bonne partie du peuple apeuré, ce n'est pas en congédiant Macron qu'on l'obtiendra, mais en changeant de mentalité en profondeur. C'est le Système économique qui est à foutre en l'air, ce sont les croyances du « bonheur sur ordonnance » qui sont à jeter, c'est le rapport à soi-même et au monde vivant qu'il faut repenser. C'est la croyance en cette religion du "progrès" qui affirme - sans pouvoir jamais le démontrer - que demain sera forcément plus heureux qu'hier. On est plus à un dogme près dans les pays de la soumission systémique... Je soumets (ci-dessous) l'entretien (30 mn pour TV Liberté 2018) de Francis Cousin qui invite à penser les événements en profondeur et à les replacer dans une histoire longue où il n'y a jamais de hasard mais des logiques de système, pensées et induites bon an mal an pour atteindre un objectif précis : la marchandisation totale du monde et par conséquent des individus préalablement isolés. L'instauration d'un nouvel ordre marchand et idéologique se fait toujours par étapes successives sur un temps long, par :
- le télé travail (boulot à domicile pour le dire dans sa réalité crue),
- l'auto entreprenariat (on devient son propre patron, ce qui fait qu'on s'exploite soi-même sans limite)
- l'envahissement sans limite des accessoires technologiques qui détruisent totalement les relations vivantes, la rencontre authentique,
et aujourd'hui… le confinement et de la distanciation imposée partout qui permettront très vraisemblablement de maintenir des lois dites d'urgence dans une société traumatisée par des traitements (de choc) infligés à un rythme qui ne peut être attribué à l'unique hasard du temps de l'Open Society rêvée par Soros et ses nombreux adeptes. …tout cela empêchera à l'avenir tout regroupement politique, toute manifestation, toute concentration d'énergie humaine susceptible d'inquiéter les gouvernances de chaque état transformé progressivement en simple dominos sur un échiquier planétaire (cf. "le Grand Echiquier" de Zbigniew Brzezinski). Empêcher que la peur change de camp, c'est cela que vise tout état totalitaire. Les régimes de nos pseudos démocraties (market democracy, invention sémantique américaine, perverse) ne sont rien d'autre que la nouvelle forme d'aliénation totale des masses composées d'individus sans racine, sans histoire, sans mémoire, sans avenir autre qu'un présent émotionnel perpétuel. On peut toujours se réveiller... il n'est plus temps d'attendre le baiser magique d'un prince, fut-il qualifié de grand homme d'état. Bon courage à tous, profitez de l'éclat du printemps, ça on ne peut nous l'ôter :-)
Voir en ligne : https://www.agoravox.tv/IMG/jpg/francis-cousin-etat-profond-usa.jpg