Source : ACRIMED, Pauline Perrenot, 24-09-2018
Dépolitisation et canonisation : voilà les deux revers du portrait qu’ont brossé bon nombre de rédactions françaises à John McCain, à l’occasion de son décès le 25 août dernier. S’inspirant largement et sans la moindre distance critique de la tonalité donnée par la presse dominante états-unienne, et reprenant à leur compte la figure du « héros de guerre », du « franc-tireur dépassant les clivages politiques » ou encore de « l’anti-Trump », les médias dominants ont donné au public français une vision pour le moins déformée du sénateur républicain. Et si l’exaltation du patriotisme est allée bon train, c’est au prix de l’information internationale, qui a quant à elle fait un nouveau bond en arrière.