Index du déshonneur, par Craig Murray

Source : Craig Murray, 22-04-2018
22 avril 2018
La deuxième moitié de ma vie a été un processus continu de désillusion sur les institutions que j’avais respectées. Je suppose que cela a commencé avec le FCO [Foreign and Commonwealth Office, ou bureau des Affaires étrangères et du Commonwealth, NdT] où je suis passé du statut de plus jeune ambassadeur de Grande-Bretagne à celui de licencié pour m’être opposé à l’utilisation de renseignements provenant de la torture, tout en ayant un point de vue d’initié sur les mensonges au sujet des ADM (armes de destructions massives) irakiennes qui ont servi de prétexte à l’invasion et à l’accaparement des ressources.
J’avais encore un certain respect résiduel pour la BBC, qui a disparu lors du référendum sur l’indépendance écossaise où la propagande de la BBC et le mépris de la vérité étaient vraiment éhontés. Mon amour pour les universités a été mis à rude épreuve pendant ma période comme recteur de l’Université de Dundee, quand j’ai vu à quel point le modèle d’entreprise avait transformé des communautés universitaires qui développaient les gens et recherchaient le savoir, en d’impitoyables machines à produire en série des diplômés irréfléchis et de recherches financièrement rentables, ayant presque complètement perdu toute esprit de communauté. Mon respect pour les organisations caritatives a disparu lorsque j’ai découvert que Save the Children payait son directeur général 370 000 livres sterling et était devenu un havre pour les politiciens du Nouveau Parti travailliste avec des salaires énormes, ce qui explique pourquoi il était si impliqué dans la promotion d’un récit pro-guerre en Syrie. Lorsque Justin Forsyth et Brendan Cox – deux employés aux salaires colossaux qui sont entrés dans Save the Children depuis la porte tournante du bureau de Gordon Brown – ont été démasqués à cause de la prédation sexuelle, cela semblait être le résultat naturel d’organismes de « bienfaisance » dirigés par de riches politicards plutôt que par de simples personnes essayant de faire le bien. Quant au respect du Parlement, eh bien le scandale des frais exagérés et tous ces pédophiles protégés…
Il est devenu difficile de s’accrocher au respect de toute institution, ce qui est troublant.Lire la suite

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