Gilets jaunes : que deviennent les victimes des violences policières ?

Maria, 19 ans, a eu le crâne fracturé et le cerveau atteint. Elle témoigne de ce qu'est devenue sa vie…
« Les policiers m'ont enlevé ma vie ! » À Marseille, le 8 décembre 2018, en marge d'une manifestation des « gilets jaunes », des policiers ont fracassé le crâne de Maria, 19 ans, lui blessant gravement le cerveau. Dix mois après l'attaque qu'elle a subie, elle reste sous surveillance médicale. Dans son entretien avec Mediapart, elle revient sur les conséquences physiques et psychiques de ces violences et sur les suites judiciaires.

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[A LA UNE] « Les policiers m'ont enlevé ma vie » – Rouée de coups de pied par des policiers, Maria, 19 ans, a eu le crâne fracturé et le cerveau atteint. Dix mois plus tard, à Marseille, elle reste sous surveillance médicale. Dans un entretien à Mediapart, elle revient sur les conséquences physiques et psychiques de ces violences et sur les suites judiciaires. https://www.mediapart.fr/journal/france/051119/maria-les-policiers-m-ont-enleve-ma-vie?xtor=CS7-1046 Publiée par Mediapart sur Mardi 5 novembre 2019

L'enquête menée par Médiapart sur ces violences révèle, preuves à l'appui, la partialité de l'IGPN et sa volonté d'enterrer les faits. Par ailleurs, le journal a découvert l'existence de brigades hybrides de policiers, non formés au maintien de l'ordre et chauffés à blanc par une note du ministère de l'intérieur et une hiérarchie considérant qu'en temps « de guerre », tout est permis. Même le RAID a été associé à la mobilisation. Pour les abonnés à Médiapart : Maria : une horde sauvage couverte par l'IGPN Même « C À VOUS » a fait une interview de la jeune femme : "Si je prends encore un coup je meurs" Elle confirme une nouvelle fois qu'elle ne manifestait pas et qu'elle n'avait même jamais manifesté de sa vie. « J'ai pas eu le temps de faire un pas que je me suis fait frapper de tous les côtés » explique-t-elle, en précisant que les policiers l'avaient également insultée en la frappant. Depuis, sa vie est un calvaire : « J'ai commencé à faire énormément de cauchemars, et puis j'ai arrêté de dormir, j'ai très souvent mal à la tête, je vois plus trop de l'oeil droit et j'arrive pas à ouvrir entièrement ma mâchoire », raconte la jeune femme dont la voix se brise. « Je sors plus le samedi, j'ai pas envie qu'il m'arrive encore quelque chose et je sais que si je prends encore un coup je meurs » explique-t-elle. Et elle a un message fort à adresser à ses agresseurs en uniforme : « J'aurais pu être leur enfant. On ne peut pas faire ça à quelqu'un » explique-t-elle. www.ultimedia.com/deliver/generic/iframe/mdtk/01674754/src/zlzfvf/zone/1/showtitle/1/ L'article de C à Vous ! C'est au tour de France 3 Provence-Alpes Côte d'Azur Et enfin, même BFMTV parle de calvaire https://www.bfmtv.com/static/nxt-video/embed-playerBridge.html?video=6038367843001&account=876450610001 Réflexion… Quel est ce pays où la police, garant de notre protection, insulte, humilie, écroue sans jugement, mutile, crève les yeux, arrache des mains, fracasse des crânes aux citoyens qui veulent simplement exercer leur droit de dire « je ne suis pas d'accord ! » ? On se croirait revenu au moyen-âge ! Ce pays, c'est la France, devenue indigne des droits de l'homme qu'elle a enfantés du temps où elle représentait une force reconnue et redoutée ; et ce peuple, qui laisse ses concitoyens se faire massacrer, c'est le peuple français ! Alors où est la république, où est la liberté, l'égalité et surtout la fraternité dans tout ça ? Où sont les parlementaires de l'opposition ou, tout simplement, les républicains, pour condamner unanimement et sans détour le dévoiement de nos institutions ? Où est la justice, où sont les juges qui sont nos garants d'une justice équitable ? En fait, où est la république ? Il n'y a plus de république française, non, il y a autre chose, mais ce n'est certainement pas la république telle que définie dans notre constitution. Quel ce régime dans lequel nous vivons ?
Voir en ligne : https://www.agoravox.tv/IMG/jpg/maria-hopital-violences-policieres.jpg

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