Faire face aux conséquences de la politique étrangère d’Obama, par Mehdi Hasan

Source : The Intercept, Deconstructed, 22-06-2018
Photo d’illustration : Soohee Cho/Getty Images
Barack Obama a été l’un des présidents les plus controversés de l’ère moderne. Pour la droite, c’était un dirigeant faible et incapable qui menait sa politique par derrière et faisait des tournées d’excuses tout en ne faisant rien contre le terrorisme islamique radical et les « immigrés illégaux ». Pour ses détracteurs de gauche, il était l’expulseur en chef, le président des drones, bombardant des villages pakistanais, assassinant des Américains sans procès au Yémen, armant des rebelles en Syrie, lançant une intervention militaire en Libye sans l’approbation du Congrès. Alors qu’Obama a effectivement adhéré à l’empire américain – tuant des civils et vendant des armes à des régimes odieux – il a également réalisé certaines des plus grandes percées diplomatiques de notre temps, négociant l’accord nucléaire iranien, incitant les États-Unis à signer l’accord de Paris sur le climat et à rouvrir les liens avec Cuba. Avec Trump maintenant au pouvoir, est-il temps de reconnaître qu’Obama n’était pas aussi mauvais que nous le pensions ; ou bien les excès d’Obama, que ce soit au Moyen-Orient ou à la frontière mexicaine, ont-ils ouvert la voie à Trump ? Ben Rhodes, qui était l’auteur des discours sur la politique étrangère d’Obama, et qui est ensuite devenu son conseiller adjoint pour la sécurité nationale, se joint à Mehdi Hasan pour discuter de l’héritage d’Obama et de la question de savoir si cet héritage s’est infiltré dans l’administration Trump.
Ben Rhodes : Vous savez, nous avons fait ce que nous pouvions pour interdire la torture, y compris en travaillant pour légiférer sur ce changement. Pour Barack Obama, à peine entré en fonction, entreprendre des poursuites judiciaires contre des responsables américains aurait causé un déstabilisation coûteuse pour lui.
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