Dans la guerre de la communication que se livrent les deux adversaires du second tour, Marine Le Pen (MLP) a probablement remporté une bataille à l'usine de Whirlpool d'Amiens. Emmanuel Macron (EM), dont Amiens est la ville de naissance, n'était pas le bienvenu pour la Direction de l'usine et a dû se rabattre sur une réunion avec des délégués syndicaux à la Chambre des métiers. MLP, l'apprenant, s'est rendue à l'improviste sur le site et a été accueillie chaleureusement. Mais dans la foulée, EM, comme coincé par la manœuvre, s'est finalement lui aussi rendu sur le site. Accueilli très fraîchement (feux de palettes et de pneus, sifflé par nombre de salariés), il a quand même tenté d'établir le dialogue dans cette ambiance tendue et y est plus ou moins parvenu (selon les appréciations, et les camps des uns et des autres). Là où il a été totalement ridicule c'est quand il a prétendu qu'il mettrait en place "une politique de dénonciation (...)" et assuré qu'il allait "leur [Whirlpool] mettre la pression" pour dissuader l'achat de cette marque sur notre territoire. Au-delà de l'impossibilité juridique d'une telle "politique", les salariés virés ont dû être contents et rassurés... EM a aussi dit vouloir trouver un repreneur pour le site et axer les efforts sur la formation mais il semble que ce discours n'ait pas été très bien compris dans l'ensemble par des salariés désabusés par des décennies de communication de ce genre. Benjamin Grivaux, porte-parole d'EM, a jugé la position de MLP démagogique. Cette dernière avait affirmé "que l'usine ne fermera[it] pas". De son côté B. Grivaux a affirmé que "Quand une entreprise a décidé de quitter un territoire, vous ne pouvez pas l'en empêcher. Le rôle des politiques c'est d'essayer d'accompagner le plus efficacement possible, (...) sur de la restructuration industrielle, mais aussi en faisant de la formation professionnelle l'un des axes fondamentaux de la campagne". C'est un grand classique que ces visites de candidats (ou de politiques en fonction) dans des usines sur le point de fermer. Il est vrai qu'en France il y en a beaucoup moins à inaugurer des dernières décennies... A chaque fois les salariés se retrouvent face à des politiques qui ignorent leur condition. Ici ces travailleurs sont en plus coincés dans une guerre de communication entre les deux finalistes. Souhaitons qu'une solution puisse être trouvée pour ces énièmes victimes de la délocalisation et rappelons aussi que le PDG de Whirlpool a touché 13 millions d'€ l'année dernière... Source : RT
Voir en ligne : http://www.agoravox.tv/IMG/jpg/whirlpool-marine-le-pen.jpg
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