Le combat ne fait que commencer...
Voici une (énième) vidéo sur le sujet de l'effondrement. J'ai retenu celle-ci pour deux raisons : La première, parce qu'elle correspond à ce que je pense de ce que risque d'être notre société face au dérèglement climatique majeur : je l'ai déjà dit ici, si le mouvement social actuel n'arrive pas à changer la donne politique (avec au moins un RIC et une constituante à la clé), c'en est fini de nous. En effet, face à l'adversité, le pouvoir en place, quel qu'il soit, mais d'autant plus avec un individu comme Emmanuel Macron à la tête du pays, se donnera tous les pouvoirs pour maintenir « un ordre » destiné à maintenir la tête hors de l'eau les plus nantis d'entre nous. C'est déjà le cas actuellement alors que nous sommes dans une situation relativement stable, alors imaginons de ce que serait capable de faire un chef d'état comme Emmanuel Macron, face à une population à l'agonie ? Ce ne seront pas à des tirs de flash-ball auxquels nous serions confrontés, ou auxquels nous assisterions pour les plus passifs, mais à des tirs à balles réels, à des bavures policières toujours plus impunies, à des nasses de plusieurs jours d'une partie de la population. Et, à y réfléchir, on peut se demander si ce qui se passe aujourd'hui n'est pas une répétition de ce qui est prévu lorsque « ça ira mal ». Et ce chaos social est justement évoqué par l'auteur dès les premières secondes de la vidéo. La seconde, parce qu'elle donne une solution de résistance : … dès les premières secondes seulement, car son objectif est de proposer une/des solutions. Vous verrez qu'il en existe de très simples pour résister et forcer, autant les politiques que les multinationales, à inverser la fuite en avant actuelle. Le but n'est pas de tout jeter et d'engendrer une décroissance brutale et inconsidérée, mais de commencer individuellement à séparer le nécessaire du superflu. Et nous avons tous des comportements à modifier, des choses à ne plus acheter ou au contraire, des choses à conserver, à faire durer plutôt que de les remplacer comme la mouvance sociétale nous l'impose. Et petit à petit, le nombre de choses que vous considérez comme superflues ne fera qu'augmenter dans votre tête. C'est, il me semble, une bonne façon d'arriver à tordre le cou à ce système et d'appliquer ce conseil déjà ancien de Coluche : « Il suffirait que les gens n'achètent pas pour que ça se vende pas ». Alors, agir ainsi nous mènerait très vraisemblablement vers un krach financier à l'échelle mondiale avec toutes les conséquences que l'on peut imaginer. Mais de toute façon, il arrivera, tout comme l'effondrement écologique, le tout est de savoir lequel nous voulons nous prendre en pleine face en premier. Actuellement l'effondrement écologique serait en tête et ce n'est pas une bonne chose. En effet, il vaudrait mieux qu'une crise financière se manifeste en premier et ce, pour plusieurs raisons : Tout d'abord par ce que celle de 2008 a ralenti fortement l'économie au point de faire stagner nos émissions à effet de serre, de CO2 plus précisément. Comme quoi, il ne suffirait pas de « grand-chose » pour atteindre cet objectif que se sont donnés depuis des lustres les états nation, sans jamais l'atteindre, lors des différentes conférences mondiales sur le climat (Cop 21, COP25, etc.). Ensuite, l'économie est une chose créée par l'homme, elle peut donc être modifiée, repensée, aménagée, ..., alors que créer la vie sur terre, ça, l'homme ne sais pas faire, au contraire même, c'est le plus grand « annihilateur » de vie qu'a connu notre planète. En résumé, refaire une économie est à la portée de l'être humain ce qui n'est pas le cas s'il s'agit de créer ou recréer un espace de vie. Il n'y a qu'à voir à quel prix on fait survivre quelques êtres humains dans l'espace, ou, plus simplement, nos échecs pour tenter de faire vivre en autarcie un groupe de personnes sans aide de l'extérieur. Le texte qui accompagne sa vidéo « 6 mois ont passé, alors ça vous semble probable comme scénario ? Quand j'ai commencé à militer pour l'écologie, on ne parlait pas encore d'effondrement. On mentionnait la gravité de la situation, l'urgence à agir : mais nos perspectives d'avenir restaient chantantes. Nous allions, peut être, à un moment prendre le pouvoir et changer notre système de fond en comble. Nous allions développer des milliers d'alternatives, partout sur le territoire, qui allaient changer la donne, court-circuiter nos adversaires. Nous allions remettre l'économie au service du bien commun, remplacer simplement les énergies polluantes par des renouvelables. Nous allions devenir une majorité culturelle qui rendrait inéluctables des modifications profondes dans notre société, nous allions changer le système, et pas le climat. Ceci n'est pas arrivé. Et évidemment de tels changements n'arrivent pas en 5 ni 10 ans, mais nous ne sommes même pas sur la bonne voie. On le détaille dans cette vidéo, multiples sources à l'appui, tous les indicateurs sont au rouge vif, et RIEN ne s'est amélioré en 6 mois : biodiversité, climat, économie, énergie, attaques du modèle social, répression systémique, dénis de démocratie, xénophobie et rejet des migrants, élection de leaders au mieux populistes, au pire fascistes. Ce n'est pas qu'on appuie trop lentement sur le frein de la bagnole qui nous emmène dans le mur. C'est qu'on s'est plantés de pédale et qu'on appuie encore sur l'accélérateur. C'est ça qu'apportent les théories de l'effondrement. Assembler une combinaison de facteurs qui éclairent la situation d'un angle nouveau pour montrer l'horreur de la situation. Et un questionnement nouveau : et si ce que nous avions imaginé ne suffisait pas ? Si les futurs qu'on imaginait se fermaient, si tout dérapait pour de vrai ? Alors on peut choisir de faire ce que font les médias mainstream, les institutions, beaucoup de gens. On peut se dire que "c'est exagéré", que "ça va démobiliser", qu'"on ne peut pas prévoir", que "ce sera pas la fin du monde", et en rester là : c'est normal, c'était d'ailleurs aussi ma première impulsion ! Avec Partager C'est Sympa, on fait le pari qu'il faut au contraire absolument en parler, et donner une vision politique de ces théories de l'effondrement. Parce qu'on refuse le discours paternaliste qui voudrait qu'il faille taire ces choses, qu'on a envie de faire confiance au niveau de conscience collective, et à tout le moins aider à donner à un maximum de monde les moyens de leur autonomie. Parce qu'elles nous poussent dans nos retranchements, nous forcent à explorer nos angles morts, à réinterroger nos stratégies. Parce qu'au delà d'un impératif moral, il s'agit de regarder le monstre droit dans les yeux, pour lui faire face de la meilleure manière possible. On commence par quoi, quels leviers du changement vous donne le plus d'espoir ? » La page Facebook de l'auteur : Partager C'est Sympa
Voir en ligne : https://www.agoravox.tv/IMG/jpg/Effondrement.jpg
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