Effacer la réussite d’Obama en Iran, par Paul R. Pillar

Source : Paul R. Pillar, Consortium News, 03-01-2018
Le nihilisme de la politique américaine moderne s’étend à l’échelle internationale, un côté cherchant à détruire tout héritage positif de l’autre, alors que l’administration Trump poursuit ses efforts pour saboter l’accord nucléaire avec l’Iran du président Obama, rapporte l’ex-analyste de la CIA, Paul R. Pillar.
Ceux qui souhaitent tuer le Plan d’Action Global Conjoint (PAGC), l’accord qui restreint le programme nucléaire iranien, n’ont jamais abandonné. L’accord, conclu il y a plus de deux ans, a connu un succès toujours grandissant et a permis de fermer toutes les voies possibles vers l’armement nucléaire iranien, ce qui aurait dû décourager les marchands d’armement nucléaire. Mais ces criminels ont trouvé un second souffle en l’élection de Donald Trump, qui, dans le cadre de son programme d’opposition à ce que Barack Obama avait privilégié et détruisant tout ce qu’il a réalisé, a constamment vilipendé le PAGC.
Le secrétaire d’État John Kerry et son équipe de négociateurs lors de leur rencontre avec le ministre iranien des Affaires étrangères Javad Zarif et son équipe en Suisse, le 26 mars 2015. (Photo du département d’État)
Les thèmes que les détracteurs de l’accord mettent en avant sont maintenant bien connus. L’un de ces thèmes est que, trop impatient de parvenir à un accord, le gouvernement Obama aurait négligé la question des stocks. Cet argument n’a jamais eu de sens, compte tenu des termes du PAGC. Les asymétries de l’accord sont défavorables aux Iraniens, qui ont dû se plier à une inspection sur leur nucléaire plus intrusive qu’aucun autre pays ne l’a jamais volontairement accepté, et ont dû s’acquitter de presque toutes leurs obligations de démantèlement et de restriction de leur programme nucléaire avant d’obtenir une once de rémission quant à des sanctions supplémentaires. Mais cet argument a séduit les opposants car non directement réfutable concernant l’état d’esprit des anciens officiels, et collant au thème de la mythique « meilleure affaire » qui était censée être à portée.Lire la suite

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