Dieudonné fait le show à son procès pour fraude fiscale

L'humoriste est soupçonné d'avoir dissimulé au fisc plus d'un million d'euros de recettes de ses spectacles. Lors de l'ouverture de son procès à Paris, le 26 mars, il est arrivé en bermuda, avec un chapeau ananas sur la tête, préférant poser avec les fans venus le soutenir plutôt que répondre aux questions des journalistes.

1,4 million d'euros dissimulés Les investigations, déclenchées en 2013, ont mis au jour les énormes sommes en liquide accumulées entre 2009 et 2014 par le polémiste de 53 ans, qui se disait pourtant à l'époque ruiné et insolvable. Dans le détail, Dieudonné M'Bala M'Bala est poursuivi pour avoir dissimulé une grande partie de ses avoirs au fisc pendant ces cinq années, en « détournant à son profit » des recettes de ses spectacles non comptabilisées sur les comptes de sa société, tout en déclarant des revenus fortement minorés et pas d'impôt sur la fortune. Plus de 657.000 euros en espèces ont ainsi été retrouvés à son domicile et lui et ses proches ont envoyé plus de 565.000 euros à l'étranger, principalement au Cameroun, où il a des liens familiaux. Environ 102.000 euros ont aussi été envoyés à des proches en France, et plus de 100.000 euros en espèces versés sur un compte de sa compagne, Noémie Montagne. Soit au total la dissimulation d'un « patrimoine substantiel » de plus de 1,4 million d'euros, écrit le juge Renaud Van Ruymbeke dans son ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel. Selon le magistrat, ces sommes provenaient du « prélèvement de la majeure partie des recettes en espèces des Productions de la Plume lors des spectacles donnés au théâtre de la Main d'or ou en tournée ». Le polémiste et sa compagne, gérante des Productions de la Plume, sont donc jugés pour abus de biens sociaux aux dépens de leur société tandis que Dieudonné doit personnellement répondre de fraude fiscale, blanchiment de fraude fiscale et organisation frauduleuse de son insolvabilité. Le couple et leur société sont également jugés pour fraude à la TVA. La Direction générale des finances publiques et la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) figurent parmi les parties civiles.

Source : lci.fr
Voir en ligne : https://www.agoravox.tv/IMG/jpg/Dieudonne_ananas.jpg

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