Interrogé sur l'interdiction d'accès, durant la campagne présidentielle, des médias RT et Sputnik, financés par le Kremlin, à son QG, Emmanuel Macron s'est justifié en les accusant d'être des "organes d'influence".
Lors de sa conférence de presse commune avec son homologue russe Vladimir Poutine, lundi 29 mai à Versailles, Emmanuel Macron a lâché ses coups contre RT (auparavant Russia Today) et Sputnik, deux médias financés par l'État russe. Il répondait à une question posée par une journaliste russe de RT, Xenia Fedorova, au président français sur sa décision d'exclure ce média de son QG pendant la campagne présidentielle.
"J'ai toujours eu des relations exemplaires avec les journalistes étrangers, encore faut-il qu'ils soient journalistes. Quand des organes de presse répandent des contrevérités infamantes, ce ne sont plus des journalistes, ce sont des organes d'influence. Russia Today et Sputnik ont été des organes d'influence durant cette campagne qui, à plusieurs reprises, ont produit des contre-vérités sur ma personne et ma campagne, et j'ai considéré qu'ils n'avaient pas leur place, je vous le confirme, à mon quartier général. La totalité des journalistes étrangers, y compris russes, professionnels, ont eu accès à ma campagne, c'est simple, les règles sont ainsi et ce seront toujours les mêmes, et c'est en cela qu'il était grave que des organes de presse étrangers sous quelque influence que ce soit, je ne le sais, aient interféré en répandant des contre-vérités graves dans le cadre d'une campagne démocratique. Et à cela, je ne céderai rien".
"Nous ne sommes pas d'accord avec cette position", a sobrement répliqué de son côté le porte-parole du président russe Dmitri Peskov.
Voir en ligne : http://www.agoravox.tv/IMG/jpg/poutine-macron-rt-sputnik.jpg