Source : Global Climat, Johan Lorck
Une étude publiée en mai dernier évalue les changements futurs du stress thermique. La hausse d’environ 1°C de la température globale au-dessus des niveaux préindustriels a déjà augmenté la population annuelle exposée à des niveaux dangereux de chaleur et d’humidité. L’exposition pourrait considérablement augmenter si le réchauffement global se poursuit.
Les extrêmes composés de chaleur et d’humidité sont les principaux moteurs du stress thermique. La température de l’air à elle seule est considérée comme inadéquate en tant que mesure du stress thermique. Des humains en bonne santé et bien adaptés sont capables de maintenir une température corporelle centrale normale. C’est possible grâce au refroidissement par transpiration, même lorsque la température de l’air ambiant dépasse la température corporelle.
Une humidité importante réduit cependant l’efficacité du refroidissement par transpiration. Combinée à une température de l’air élevée, le mécanisme de refroidissement peut être contrarié, ce qui constitue une grave menace pour la santé d’un être humain. Car il y a des limites à l’adaptation : le corps est capable de faire face à des conditions extrêmes de manière variable selon les profils mais la température humide doit absolument rester en dessous d’un certain seuil.
De nombreuses analyses se sont concentrées sur la température de l’air comme principale mesure pour détecter et évaluer la contribution anthropique aux vagues de chaleur historiques. Un nombre croissant d’études soulève cependant des inquiétudes concernant l’aggravation du stress thermique prévu au XXIe siècle, en tenant compte à la fois de la température et de l’humidité.Lire la suite
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