Bientôt en France ?
À Antofagasta (ville côtière située dans le désert d'Atacama), la police chilienne a été mise en déroute avant-hier par la détermination des manifestants et leurs capacités d'autodéfense. Malgré les concessions économiques du gouvernement Piñera et sa promesse d'un référendum sur la Constitution, la révolte populaire se prolonge, par la mobilisation de masse aussi bien que par l'action directe. Nous relayons ce reportage réalisé à Antofagasta par le collectif de vidéastes militants Prensa Opal et avons traduit le texte qui l'accompagne : "Le pouvoir ! Le pouvoir du peuple. Le pouvoir de la classe ouvrière. C'est la condition pour changer la réalité. Et c'est ce qui est en jeu dans la lutte des classes, aujourd'hui, en temps de crise. Dans chaque jour de manifestation, dans les nombreuses batailles contre la police, dans les assemblées de quartier. Là, dans la discussion et l'action pour le pouvoir, tout se concentre. Il s'agit de la possibilité pour une classe sociale - la nôtre - d'imposer ses conditions, ses mesures, sans la médiation d'une autre classe sociale, la bourgeoisie. C'est là le problème fondamental. C'est le vrai problème de toute révolution : tout le pouvoir pour tout changer. Et c'est cette orientation qui doit exister dans notre lutte, celle que le peuple chilien mène en ce moment. Celle qui déclenchera les luttes pour la libération des peuples de tout le continent et - nous n'exagérons pas - de la planète. Cela, et rien d'autre, est la responsabilité qui incombe à la lutte du peuple chilien. En réalité, la scène principale n'est ni au Parlement, ni dans les couloirs de La Moneda, ni dans les sièges des partis du régime (sic !), encore moins dans les bureaux des notaires qui collectent les signatures pour les nouveaux partis ! Rien ne se détermine dans ces endroits. Ce sont de vaines tentatives que de situer la lutte du peuple dans les prochaines élections. Où sont donc les batailles pour l'avenir ? La réalité a placé la vraie lutte dans les rues, dans l'organisation des premières lignes, dans le message donné par l'action : le peuple fait la révolution. Cela signifie que le peuple doit se préparer à diriger la société. Il doit renforcer les nombreux moyens d'imposer ses revendications : assemblées, conseils, rassemblements, etc. C'est le moyen - construire cette force qui doit remplacer, dans la pratique, le gouvernement bourgeois qui, jour après jour, s'affaiblit et devient incapable de diriger. Cette force, c'est le peuple, c'est la classe ouvrière. Et sa tâche est de s'assumer, avec tout le pouvoir et de facto, comme direction de la nouvelle société qui se construit aujourd'hui. Cette force est la révolution, c'est l'humanité à venir, c'est nous, femmes et hommes simples, l'avenir." Source
Chil : le pouvoir populaire prend la rue !
?Chili, Antofagasta : le pouvoir populaire prend la rue ! ? Via SAG - Séminaire Autogéré Au nord du Chili, à Antofagasta, le soulèvement ne s'arrête plus depuis le 18 octobre. Les manifestations et émeutes sont quotidiennes, et la police est tout à fait débordée. Hier, elle a souffert une déroute face à la première ligne déterminée des manifestant.es. Le mouvement ne lâche rien, et ce malgré les concessions politiques et économiques de Piñera et son gouvernement. Les révolté.es continuent de revendiquer la justice sociale et politique, et affirment que ce n'est que par le pouvoir populaire qu'iels l'obtiendront. Le collectif de vidéastes militants Prensa Opal suit les luttes quotidiennes à Antofagasta, et les camarades d' ACTA ont traduit le dernier texte qu'ils ont publié à ce sujet : "Le pouvoir ! Le pouvoir du peuple. Le pouvoir de la classe ouvrière. C'est la condition pour changer la réalité. Et c'est ce qui est en jeu dans la lutte des classes, aujourd'hui, en temps de crise. Dans chaque jour de manifestation, dans les nombreuses batailles contre la police, dans les assemblées de quartier. Là, dans la discussion et l'action pour le pouvoir, tout se concentre. Il s'agit de la possibilité pour une classe sociale - la nôtre - d'imposer ses conditions, ses mesures, sans la médiation d'une autre classe sociale, la bourgeoisie. C'est là le problème fondamental. C'est le vrai problème de toute révolution : tout le pouvoir pour tout changer. Et c'est cette orientation qui doit exister dans notre lutte, celle que le peuple chilien mène en ce moment. Celle qui déclenchera les luttes pour la libération des peuples de tout le continent et - nous n'exagérons pas - de la planète. Cela, et rien d'autre, est la responsabilité qui incombe à la lutte du peuple chilien. En réalité, la scène principale n'est ni au Parlement, ni dans les couloirs de La Moneda, ni dans les sièges des partis du régime (sic !), encore moins dans les bureaux des notaires qui collectent les signatures pour les nouveaux partis ! Rien ne se détermine dans ces endroits. Ce sont de vaines tentatives que de situer la lutte du peuple dans les prochaines élections. Où sont donc les batailles pour l'avenir ? La réalité a placé la vraie lutte dans les rues, dans l'organisation des premières lignes, dans le message donné par l'action : le peuple fait la révolution. Cela signifie que le peuple doit se préparer à diriger la société. Il doit renforcer les nombreux moyens d'imposer ses revendications : assemblées, conseils, rassemblements, etc. C'est le moyen - construire cette force qui doit remplacer, dans la pratique, le gouvernement bourgeois qui, jour après jour, s'affaiblit et devient incapable de diriger. Cette force, c'est le peuple, c'est la classe ouvrière. Et sa tâche est de s'assumer, avec tout le pouvoir et de facto, comme direction de la nouvelle société qui se construit aujourd'hui. Cette force est la révolution, c'est l'humanité à venir, c'est nous, femmes et hommes simples, l'avenir." Crédits vidéo : Prensa Opal, Escarlet Tamara Publiée par Cerveaux non disponibles sur Dimanche 26 janvier 2020
? CHILI : LA PEUR CHANGE DE CAMP ? À Antofagasta (ville côtière située dans le désert d'Atacama), la police chilienne a été mise en déroute avant-hier par la détermination des manifestants et leurs capacités d'autodéfense. Malgré les concessions économiques du gouvernement Piñera et sa promesse d'un référendum sur la Constitution, la révolte populaire se prolonge, par la mobilisation de masse aussi bien que par l'action directe. Nous relayons ce reportage réalisé à Antofagasta par le collectif de vidéastes militants Prensa Opal et avons traduit le texte qui l'accompagne : "Le pouvoir ! Le pouvoir du peuple. Le pouvoir de la classe ouvrière. C'est la condition pour changer la réalité. Et c'est ce qui est en jeu dans la lutte des classes, aujourd'hui, en temps de crise. Dans chaque jour de manifestation, dans les nombreuses batailles contre la police, dans les assemblées de quartier. Là, dans la discussion et l'action pour le pouvoir, tout se concentre. Il s'agit de la possibilité pour une classe sociale - la nôtre - d'imposer ses conditions, ses mesures, sans la médiation d'une autre classe sociale, la bourgeoisie. C'est là le problème fondamental. C'est le vrai problème de toute révolution : tout le pouvoir pour tout changer. Et c'est cette orientation qui doit exister dans notre lutte, celle que le peuple chilien mène en ce moment. Celle qui déclenchera les luttes pour la libération des peuples de tout le continent et - nous n'exagérons pas - de la planète. Cela, et rien d'autre, est la responsabilité qui incombe à la lutte du peuple chilien. En réalité, la scène principale n'est ni au Parlement, ni dans les couloirs de La Moneda, ni dans les sièges des partis du régime (sic !), encore moins dans les bureaux des notaires qui collectent les signatures pour les nouveaux partis ! Rien ne se détermine dans ces endroits. Ce sont de vaines tentatives que de situer la lutte du peuple dans les prochaines élections. Où sont donc les batailles pour l'avenir ? La réalité a placé la vraie lutte dans les rues, dans l'organisation des premières lignes, dans le message donné par l'action : le peuple fait la révolution. Cela signifie que le peuple doit se préparer à diriger la société. Il doit renforcer les nombreux moyens d'imposer ses revendications : assemblées, conseils, rassemblements, etc. C'est le moyen - construire cette force qui doit remplacer, dans la pratique, le gouvernement bourgeois qui, jour après jour, s'affaiblit et devient incapable de diriger. Cette force, c'est le peuple, c'est la classe ouvrière. Et sa tâche est de s'assumer, avec tout le pouvoir et de facto, comme direction de la nouvelle société qui se construit aujourd'hui. Cette force est la révolution, c'est l'humanité à venir, c'est nous, femmes et hommes simples, l'avenir." #AutodéfensePopulaire Publiée par ACTA sur Dimanche 26 janvier 2020
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