Changement climatique : des nouveaux modèles dopés par les effets des nuages

Source : Global Climat, Johan Lorck
Une étude se penche sur les facteurs expliquant la sensibilité des simulations climatiques les plus récentes. La réévaluation du réchauffement futur vient probablement de l’amincissement des nuages bas, amplifié dans la dernière génération de modèles.
Les nuages ont un impact crucial sur le climat en modulant le bilan radiatif. Dans le climat actuel, l’effet de refroidissement des nuages l’emporte sur leur pouvoir de réchauffement. En moyenne mondiale et annuelle, les nuages causent environ 18 watts par m2 de refroidissement par rapport à une hypothétique Terre sans nuage. Ceci est le résultat net d’un refroidissement de 46 W par m2 par réflexion de la lumière solaire vers l’espace (effet albédo) partiellement compensé par un réchauffement de 28 W par m2 lié à la réduction du rayonnement terrestre vers l’espace (effet de serre).
Les chiffres cités ci-dessus montrent que l’impact des nuages est déterminant. Leur évolution dans un monde en réchauffement constitue l’une des plus grandes incertitudes des modélisations climatiques. Depuis 1990, le débat est ouvert mais des progrès ont été faits dans la capacité à simuler l’évolution des nuages en réponse aux émissions de gaz à effet de serre. Presque tous les modèles climatiques modernes simulent une rétroaction globale positive des nuages, aggravant le réchauffement. Cependant, ils diffèrent quant à la force de la rétroaction.
Les toutes dernières simulations informatiques montrent que l’amplification du réchauffement lié aux nuages est encore plus importante que prévu.Lire la suite

Source