Cette hystérie collective risque-t-elle de provoquer une guerre ? Par Alaistair Crooke

Source : Afrique-Asie, Alaistair Crooke, 27-03-2018
Les nuages de la guerre ne feront-ils que passer ou la tempête va-t-elle faire rage ? Une analyse d’Alastair Crooke.
La haine compulsive des élites occidentales envers le président Poutine surpasse tout ce que l’on a pu voir pendant la guerre froide. En Syrie, en Ukraine, au Moyen-Orient, au Proche-Orient, en Eurasie ; et maintenant cette haine s’est infiltrée jusque dans le Conseil de sécurité, le laissant irrémédiablement polarisé – et paralysé. Cette hostilité s’est également propagée à tous les alliés de la Russie, les contaminant. Elle laisse entrevoir – presque inévitablement – d’autres sanctions contre la Russie (et ses amis) dans le cadre de la loi fourre-tout intitulée « Countering America’s Adversaries Through Sanctions Act » [Résister aux adversaires de l’Amérique grâce aux sanctions]. Mais la vraie question est : cette hystérie collective risque-t-elle de provoquer une guerre ?
Ed Curtis nous rappelle l’escalade quasi asymptotique des antagonismes au cours des dernières semaines :
« Cela s’est produit alors que les revendications du Russiagate éclataient en morceaux… Dans tout les médias, des grands noms comme le New York Times, CNN, National Public Radio, The Washington Post, The Atlantic et Nation magazine, jusqu’aux publications ‘de gauche comme Mother Jones et Who What Why, la Russie voit les élections de mi-mandat comme une chance de semer la discorde : ‘La Russie voit les élections de mi-mandat comme une chance de semer la discorde’ (NY Times, 13/2) ; ‘L’homme fort russe [Poutine] a réussi l’un des plus grands actes de sabotage politique de l’histoire moderne‘ (The Atlantic, Janvier 2018) ; ‘Les dernières mises en accusation de Mueller montrent que Trump a aidé à couvrir un crime‘ (Mother Jones, 2/16/18) ; ‘Une visite guidée de la Russie pour les réalistes‘ (whowhatwhy.com, 2/7/18) etc. ».Lire la suite

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