Confession : le choix du titre de l'article découle d'une coupable et ludique capitulation face à la facilité... Beth Gibbons n'est pas une bête de scène dans le sens généralement entendu, ce n'est pas une performeuse électrisée dont les déhanchements et les bonds aux quatre coins de la scène embarquent le public vers un état de transe... Cette artiste de nature timide, issue d'une famille d'agriculteurs de la région d'Exeter en Angleterre, se distingue différemment, par des prouesses vocales hors du commun, une manière bien à elle de vivre ses chansons, de partager ces flammes qui sortent de tout son être en un insondable et captivant brasier... Il y a des tessitures de voix qui vous saisissent, s'insinuent en vous, malaxent vos humeurs sans que vous sachiez pourquoi ou comment...parti avec l'idée de composer un module consacré au fourmillement musical de la ville de Bristol j'ai été très vite capturé par ces cordes vocales indicibles formées en lasso autour de mes antennes instinctives dirigées vers les délices musicaux...elles méritent un focus particulier tant l'éventail est vaste entre le trip-hop et la musique classique, territoire ô combien exigeant dans lequel miss Gibbons s'est récemment illustrée... De Portishead à Gorecki, cette voix à la fois puissante et fragile navigue en d'exquises contrées qu'il est bon de découvrir ou redécouvrir...je vous souhaite beau et bon voyage... Avec Portishead et 35 musiciens au Roseland Ballroom de New York... "Over" et "Sour times" Version acoustique de "Wandering star" au studio 104... Symphonie numéro 3 de Gorecki avec l'Orchestre symphonique national de la radio polonaise...(2019) Dernière escale cette fois hors scène...retour à Portishead avec Orson Welles, Kafka en illustration visuelle...une petite friandise...
Voir en ligne : https://www.agoravox.tv/IMG/jpg/Beth_Gibbons-2008.jpg
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