Arnaud Gauthier-Fawas (Inter-LGBT) : « Je ne suis pas un homme, je ne suis pas blanc »

Extrait d'une émission d'Arrêt sur images consacrée à la Marche des fiertés (29/6/2018).
Politique, entreprises, police... tous participent désormais à la Marche des fiertés LGBT. Les villes comme Paris se veulent favorables aux LGBT et repeignent certains éléments de leur mobilier urbain en arc-en-ciel. Vraie avancée ou pink washing ? Pour en parler, sur le plateau d'Arrêt sur images : Arnaud Gauthier-Fawas, administrateur de l'Inter-LGBT qui organise la Marche des fiertés parisienne, "Camille" du collectif de luttes et d'actions queer (Claq), Thierry Schaffauser, porte-parole du Syndicat du travail sexuel (Strass) et Joël Deumier, président de SOS Homophobie. Alors que Daniel Schneidermann évoque l'absence de femmes sur le plateau, Arnaud Gauthier-Fawas s'offusque qu'on puisse le qualifier d'homme. En dépit de son apparence physique, et notamment de sa barbe, il ne se définit pas comme homme, mais comme "non-binaire". L'animateur doit presque s'excuser d'avoir assigné son invité à un stéréotype de genre. Puis, lorsqu'un autre invité déplore que le plateau soit composé uniquement de Blancs, le même Arnaud Gauthier-Fawas conteste être Blanc, car, dit-il, il est à moitié Libanais. Ainsi, en dépit des apparences, Daniel Schneidermann peut être rassuré : la diversité raciale et de genre a bien été respectée sur son plateau. Face à une telle séquence, les mots de la féministe radicale Shulamith Firestone, dans La Dialectique du Sexe (1970), prennent tout leur sens :

« Tout comme le but final de la révolution socialiste n'était pas juste l'abolition des privilèges économiques de classe mais l'abolition des classes elles-mêmes, le but final de la révolution féministe ne doit pas juste être [...] l'abolition des privilèges masculins mais l'abolition des différences sexuelles elles-mêmes. »

Voir en ligne : https://www.agoravox.tv/IMG/jpg/Arnaud_Gauthier-Fawas.jpg

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