Les Etats-Unis accusent l'organisation onusienne d'être « anti-israélienne ». Washington avait prévenu début juillet de son intention de réexaminer ses liens avec l'Unesco après sa décision de déclarer la vieille ville de Hébron, en Cisjordanie occupée, « zone protégée » du patrimoine mondial.
Après son retrait, qui ne sera effectif que fin 2018 conformément aux statuts de l'Unesco, Washington souhaite y demeurer observateur. Un tel retrait n'est pas inédit : il y eut un précédent en 1984, sous Ronald Reagan, alors motivé par l'inutilité supposée et les débordements budgétaires de l'Unesco. Ce n'est qu'en 2002 que les Etats-Unis avaient réintégré l'organisation. Le feu couve pourtant depuis des années sur fond de positions controversées de l'Unesco sur Jérusalem et Hébron, défendues par les pays arabes. En 2011, l'admission de la Palestine au sein de l'Unesco a accentué la crise et entraîné la suspension des contributions financières d'Israël et des Etats-Unis, égales à plus de 20 % du budget de l'agence. En juillet dernier, ces derniers avaient d'ailleurs prévenu qu'ils réexaminaient leurs liens avec l'Unesco, qualifiant d'"affront à l'histoire" la décision de l'organisation de déclarer la vieille ville de Hébron, en Cisjordanie occupée, « zone protégée » du patrimoine mondial. Une décision qualifiée alors de « délirante » par Israël.
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