ALAIN SORAL : Le Punching-ball à toute épreuve

ALAIN SORAL : Le Punching-ball à toute épreuveVous voulez passer sur Canal, vous faire remarquer par BHL, obtenir une interview dans Causeur, héberger votre blog dans Médiapart, être repris par JSSNews ? Tapez sur Soral, et surtout n’y allez pas de main morte. Il n’existe aucune limite. Aucune ligne rouge. Tout vous sera pardonné, même les énormités et les grossièretés.Il y a des raccourcis fantastiques qui mériteraient de passer à la postérité de la bêtise si on devait un jour l’établir pour l’édification des peuples. Un juif d’origine marocaine, personne n’est parfait, je le suis aussi, s’est donné pas mal de pub sur Mediapart en s’en prenant à Alain Soral, dans un amalgame fantasmagorique dont je ne voudrais pas accabler le lecteur, et qui n’oublie rien des poncifs antisémites ou pseudo qui auraient ravi Finkelkraut et Cie. Je n’aurais pas pris la peine de le relever si ce « coreligionnaire-compatriote » ( je ne suis en rien responsable du hasard des naissances) n’avait cité le Mellah. Il se trouve que je suis né dans le Mellah (ghetto juif) de Meknès. Et qu’il en est peut-être de même de cet auteur qui veut se faire la main sur un sparring-partner condamné par le système médiatique à se laisser battre. Je vous laisse apprécier l’introduction du texte qui se veut un pamphlet sans concession.« Quel lien peut-il y avoir entre la finance, la crise économique, le chômage de masse, l’hégémonie américaine, les gros qui s’épaississent, les petits qui s’affinent, le capitalisme mortifère, le réchauffement climatique, l’esclavage de la honte, les peuples qui se meurent, des enfants palestiniens massacrés, les guerres sanguinaires? Alain Soral, national-communiste, lève le doigt et répond : le mellah, la juiverie, l’obsolescence programmée par l’hébreu ! »Je ne suis même pas certain que Soral ait jamais mentionné le Mellah et l’hébreu pour stigmatiser le pouvoir bancaire indéniable de Rothschild et de Goldmann Sachs. Du menu fretin. Sans compter que la « Reserve fédérale » est dirigée par une sioniste et que son nouveau vice-président fut l’ancien patron pendant 10 ans de la banque centrale d’Israël. Ne pas oublier les publicitaires et patrons de presse judéo-sionistes, il faudrait un bottin spécial. Et que dire de la mainmise sur les médias et du contrôle des institutions politiques ?Le Mellah, ça fait juifs traditionnels et sans défense, doux et inoffensifs. Je me souviens du Mellah de Meknès, presque 20 000 habitants, certainement le plus important de toutes les villes du Maroc. Le plus fortuné des « notables » de notre Mellah faisait du commerce en gros des céréales. On est loin des Madof et autres escrocs de haut vol (escroqueries sur la TVA et les CO2) portant sur des centaines de millions bien installés et protégés en « terre sainte ». C’est aussi ce que les sionistes avaient en tête en voulant créer un refuge pour les juifs.S’attaquer au Mellah – qui n’existe même plus d’ailleurs, puisque les agents du Mossad et les fonctionnaires de l’Agence juive avaient harcelé leurs habitants dès les années 50 à faire leurs bagages, beaucoup pour servir de lumpen prolétariat et de chair à canon pour les dirigeants sionistes ashkénazes – c’est faire revivre les pogroms contre des populations pauvres, faibles et innocentes. Ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. On sait de quel côté sont les oppresseurs, les colonisateurs, les occupants, les nouveaux maîtres.Le titre de l’article associe le nom de Soral à « l’antisionisme bolchévique en France ». Bigre ! Comme pour « Mellah » ce terme de « bolchévique » m’interpelle. Pour les jeunes de moins de 40 ans, il est difficile de saisir la connotation dramatique du terme. Le « Bolchevik » c’était le sanguinaire portraituré avec le couteau entre les dents. D’ailleurs le terme avait quasiment disparu depuis des décennies, remplacé par celui de « communiste », tout aussi mal vu mais plus acceptable. On peut supposer que le judéo-marocain originaire d’un Mellah ait voulu traumatiser plus que nécessaire le lecteur, le faire frissonner d’horreur, lui montrer que « l’antisémitisme » de Soral plonge ses racines dans la fange monstrueuse du trotskisme et des crimes staliniens.Dans la France d’aujourd’hui imprégnée jusqu’à la moelle de «judéo-sionisme », je prédis à cet auteur un brillant avenir.Jacob Cohen30 décembre 2014

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