Affaire Alexia Daval…. Conférence de presse du procureur, intervention des enquêteurs, sur l'affaire Patrick Dils, dix années plus tôt, on retrouvera chez les intéressés la même auto-satisfaction, l'absence de doute et l'auto-congratulation quant à la manière dont l'enquête a été menée et les aveux obtenus. A propos de l'affaire d'Alexia Daval (tout comme dans l'affaire Dils), une question qui ne sera jamais posée par une presse tout acquise, une presse moutonnière, une presse aveuglée par la pompe policière et judiciaire... cette question-ci en l'occurrence : dans quelles conditions les aveux de Jonathann Daval ont-ils été obtenus ? Combien d'interrogatoires ? Quelle fréquence ? Quelles durées ? Son avocat était-il présent ? Que Jonathann Daval soit coupable ou non, cette question, ces questions s'imposaient pour toutes les fois où un tel optimisme, une telle confiance en soi de l'appareil policier et judiciaire – juge et parquet compris-, une femme, un homme innocents auront été reconnus coupables puis condamnés. Pour ces médias-là, médias de masse, médias dominants et puis finalement médias-dominés, force est de constater que les erreurs judiciaires ne leur sont d'aucun enseignement, alors que... si cette question relative à l'obtention d'aveux avait été posée, cela aurait permis à cette presse tant décriée par ceux qui savent ce qu'ils sont en droit d'en attendre (et pas seulement pour la subventionner des années durant en tant que contribuables) qu'elle était encore capable de résister à la parole de l'uniforme de gendarmerie et à celle d'un « Procureur » au titre ronflant. Là encore, les médias auront prouvé leur absence de recul, de courage et de vigilance.
Voir en ligne : https://www.agoravox.tv/IMG/jpg/procureure-meurtre-alexia-daval.jpg
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