Les choses semblent désormais relativement claires dans l'affaire Benalla : le président Macron, avatar autoproclamé de la divinité romaine Jupiter, souhaitait sans doute s'inspirer des empereurs romains divinisés l'ayant précédé en fondant sa propre garde prétorienne. C'est ce que laisse entendre sans ambiguïté Yves Lefebvre, le secrétaire général de l'unité police du syndicat FO, lors de son audition devant la commission d'enquête du sénat : Voilà donc le fond de l'affaire : Macron voulait constituer un service de protection présidentielle, placé sous son autorité directe, dirigé par le nervis Benalla et composé uniquement d'agents civils qui n'auraient donc répondu de leurs agissements ni devant l'autorité policière, ni devant l'autorité militaire. Nous pouvons d'ores et déjà voir certains aspects des actions menées par cette police parallèle que l'on pourrait qualifier de « garde jupitérienne », le terme de garde prétorienne étant sans doute trop démodé pour un président qui se veut résolument moderne : — Collecte d'informations auprès des services de police : https://www.bfmtv.com/mediaplayer/video/audition-du-prefet-delpuech-en-fin-de-journee-du-1er-mai-en-salle-d-information-et-de-commandement-j-ai-decouvert-avec-surprise-la-presence-de-m-benalla-1091283.html — Agitation dans les manifestations hostiles au pouvoir jupitérien : — Surveillance des parlementaires : — Organisation d'événements médiatiques intéressant le président, ici son rôle dans la célébration express des joueurs de baballe sur les Champs-Élysées. Et la liste des barbouzeries et autres abus de pouvoir risque fort de s'allonger. En effet, il est clair que les hautes autorités policières et militaires sont vent debout contre la constitution de cette « garde jupitérienne », et nous voyons que ce sont elles qui ont fait fuiter les informations sur la constitution de ce SAC d'un nouveau genre. Nul doute que ces fuites vont se poursuivre tant que Macron ne disposera pas du capital politique nécessaire pour procéder à la purge qui s'annonce au sein de la police, de la gendarmerie et de l'armée. De Gaulle était suffisament intelligent pour éviter de s'afficher en tant que chef de sa police secrète, et prenait bien garde de maintenir à distance respectable les mafieux corses et autres mercenaires qui la constituaient. Macron, probablement frappé d'hubris et ivre de sa toute-puissance, ne voit quant à lui aucun inconvénient à s'afficher avec ses hommes de main, et, s'adressant du haut de son Olympe aux divinités mineures composant son panthéon de La République en Marche !, réitère son soutien à Benalla et met au défi les simples mortels de « venir le chercher » : https://www.cnews.fr/videos/france/2018-07-25/affaire-benalla-le-discours-integral-demmanuel-macron-789626 Nul doute que cette affaire, qui s'apparente de plus en plus à une tentative de coup d'état sournois de la part de Macron, va continuer à nous dévoiler les pratiques douteuses du pouvoir macronien. Jupiter connaîtra-t-il le sort de Saturne, expulsé de l'Olympe et condamné aux tourments éternels du Tartare ? Sans doute pas pour l'instant, son immunité présidentielle le préservant de toute attaque, mais la suite de sa présidence risque cependant de s'apparenter à un long chemin de croix, avant un éventuel sacrifice expiatoire. Macron, de Jupiter à Jésus ?
Voir en ligne : https://www.agoravox.tv/IMG/jpg/yves-lefebvre-benalla.jpg
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