Le concept est on ne peut plus simple : 20 livres que je voudrais lire au cours de l'année 2020. Vingt romans, de vingt auteurs différents, constitueront donc la liste finale (présentée sur deux articles). Pour chaque livre on trouvera le lien vers le site de l'éditeur et le nombre de pages. Les vidéos et les courts textes de présentation viendront apporter un complément d'information sur le livre et l'auteur. Je vous donne des précisions sur la genèse de cette liste en fin d'article. Voici donc les 20 romans retenus dans cette liste "20 livres pour 2020" (classée par ordre alphabétique sur le nom de l'auteur) : 1. Georges Bernanos : Sous le soleil de Satan (GF, 416 pages) 2. Mikhaïl Boulgakov : Le Maître et Marguerite (Pavillons Poche, 704 pages) 3. Joseph Conrad : Heart of darkness / Au cœur des ténèbres (Folio bilingue, 336 pages) 4. Don DeLillo : Zero K / Zéro K (Picador, 288 pages) (traduction : Babel, 304 pages) 5. Fiodor Dostoïevski : Crime et Châtiment (Le Livre de Poche, 704 pages) 6. William Faulkner : Tandis que j'agonise / As I lay dying (Folio bilingue, 576 pages) 7. Gustave Flaubert : L'éducation sentimentale (Le Livre de Poche, 668 pages) 8. Paul Gadenne : La plage de Scheveningen (L'Imaginaire Gallimard, 308 pages) 9. John Gardner : La Symphonie des spectres (Points, 944 pages) 10. Hermann Hesse : Le Loup des steppes (Le Livre de Poche, 224 pages) 11. Joris-Karl Huysmans : Là-Bas (Folio, 416 pages) 12. Masuji Ibuse : Pluie noire (Folio, 384 pages) 13. Franz Kafka : Le Château (Le Livre de Poche, 391 pages) 14. Laura Kasischke : La couronne verte (Le Livre de Poche, 224 pages) 15. László Krasznahorkai : Guerre & guerre (Babel, 352 pages) 16. Malcolm Lowry : Sous le volcan (Grasset, 560 pages) 17. Cormac McCarthy : The road / La route (Vintage, 304 p.) (traduction : Points, 256 p.) 18. Yukio Mishima : Le Pavillon d'or (Folio, 384 pages) 19. Ernesto Sabato : Le Tunnel (Points, 160 pages) 20. Marguerite Yourcenar : L'Œuvre au noir (Folio, 528 pages) - - - - - - - - - - - Les vidéos (présentation des livres et des auteurs, pour les livres de 11 à 20. Voir la 1ère partie pour les vidéos des livres 1 à 10 ) "Là-Bas" de Joris-Karl Huysmans
« Le mal d'âmes », comme disait Mallarmé, à la fin du siècle, et « le bizarre attardement, au Paris actuel, de la démonialité ». Gilles de Rais mène le bal par l'intermédiaire d'un historien, Durtal, assoiffé de surnaturel et dont l'initiation sera faite par l'épouse hystérique et perverse d'un grand écrivain catholique. Messes noires et invocations sataniques s'ensuivent, qu'organise un prêtre excommunié, le chanoine Docre, qui s'est fait tracer sur la plante des pieds l'image de la croix afin de pouvoir la piétiner constamment et dont les plus innocents plaisirs sont de nourrir des souris blanches avec des hosties consacrées. Dans ce monde du sabbat et du blasphème, la raison ne survit que réfugiée dans une tour de Saint-Sulpice, où la femme du sonneur de cloches mitonne à l'intention de rares rescapés de divins pot-au-feu. — Folio
Joris-Karl Huysmans, nom de plume de Charles Marie Georges Huysmans, est un écrivain et critique d'art français, né le 5 février 1848 à Paris et mort dans la même ville le 12 mai 1907. (...)
En tant que romancier et critique d'art, il prit une part active à la vie littéraire et artistique française dans le dernier quart du XIXe siècle et jusqu'à sa mort, en 1907. Défenseur du naturalisme à ses débuts, il rompit avec cette école pour explorer les possibilités nouvelles offertes par le symbolisme, et devint le principal représentant de l'esthétique fin de siècle. Dans la dernière partie de sa vie, il se convertit au catholicisme, renoua avec la tradition de la littérature mystique et fut ami de l'abbé Mugnier. — Wikipédia
"Là-Bas" sur Gallica "Pluie noire" de Masuji Ibuse
Cinq ans après l'explosion de la bombe, la jeune Yasuko vit avec son oncle et sa tante dans un village proche d'Hiroshima où ils se sont réfugiés après la destruction de la ville. Gracieuse, intelligente et douce, Yasuko ne parvient pourtant pas à se marier. En effet, le bruit court qu'elle a reçu l'averse de pluie noire qui retomba sur tout l'ouest de la ville, après que s'était élevé dans le ciel le monstrueux nuage atomique. Cette pluie était radioactive. Puisque Yakuso ne présent aucun signe de maladie, son oncle entreprend de démontrer qu'elle n'a pas été atteinte. Il a donc recours au journal qu'il tenait en 1945 et à celui de la jeune fille.
Tel est le parti - romanesque - pris par l'écrivain pour établir la plus extraordinaire, la plus exacte des relations sur un événement dont l'atrocité devait définitivement modifier les conditions de l'emploi de la force et du recours à la guerre dans le monde. — Folio
Masuji Ibuse (井伏 鱒二, Ibuse Masuji) (15 février 1898 - 10 juillet 1993) est un romancier japonais né à Fukuyama, dans la préfecture de Hiroshima. — Wikipédia
"Le Château" de Franz Kafka
Quelle singulière mission, quel puissant appel ont pu fixer l'énigmatique M. K. qui se dit arpenteur sur les terres du comte weswest ? L'auberge du village enneigé où il échoue par un soir d'hiver sera-t-elle désormais le visage de son destin ou l'ultime étape vers ce monde du Château qui semble aimanter ses rêves ? Lorsque s'interrompt ce récit inachevé, le lecteur quitte à regret une contrée onirique éclairée par l'humour et la facétie. Allégorie moderne, fable ou fiction pure, Le Château se dresse comme un nid d'aigle où Kafka accumule un trésor d'images et de visions qu'il plonge, comme le voulait l'un de ses maîtres, Kierkegaard, « dans les eaux baptismales de l'oubli pour le consacrer à l'éternité du ressouvenir ». — Le Livre de Poche
Le Château (titre original : Das Schloss) est un roman de Franz Kafka. Inachevé, l'ouvrage est publié en 1926 à titre posthume à l'initiative de Max Brod, ami de l'auteur. Le récit suit les aventures de K., qui se bat pour entrer en contact avec les autorités du village où il vient d'arriver, afin d'officialiser son statut d'arpenteur. Mais le « château » où résident les fonctionnaires demeure inaccessible. Sombre et irréel, Le Château traite de l'aliénation de l'individu face à une bureaucratie qui a coupé tout contact avec la population. Aujourd'hui considérée comme l'un des plus grands romans du XXe siècle, l'œuvre aurait dû être détruite, comme tous les romans de Kafka, selon la volonté de l'auteur, mais Max Brod s'y refusa. — Wikipédia
Kafka - Pléiade II : Romans - Jean-Pierre Lefebvre - Librairie Texture 1/2 Vidéo ajoutée le 22 févr. 2019 sur la chaîne Maczka Hervier - durée 58:40
00:00 - L'adjectif kafkaïen
04:06 - L'âge de Kafka et l'âge auquel on lit Kafka
09:58 - Kafka, la critique et la recherche universitaire
13:50 - Portrait de Kafka en famille
17:37 - Portrait de Kafka en écrivain
23:57 - Le cas Kafka (Le Terrier)
27:12 - Publications du vivant de Kafka
30:11 - Le style de Kafka (La Sentence [Le Verdict], Le Disparu [Amerika], La Métamorphose [La Transformation], Dans la colonie pénitentiaire, Un virtuose de la faim, Un Médecin de campagne)
38:52 - Le tome II des oeuvres complètes de Kafka : une édition mince en hommage au fondateur de la Pléiade
41:59 - Le style performatif dans les romans de Kafka (Le Procès, Le -Château)
49:15 - Un style sans ornement (Le Terrier) Présentation du tome II des Œuvres complètes en Pléiade, et questions du public. Librairie Texture, Paris XIX, 13 novembre 2018.
Kafka - Pléiade II : Romans - Jean-Pierre Lefebvre - Librairie Texture 2/2 Vidéo ajoutée le 22 févr. 2019 sur la chaîne Maczka Hervier - durée 50:36
Partie 2/2 — questions du public : 00:00 - Sur La Métamorphose [La Transformation]
05:15 - La Lettre au père : sur la lecture freudienne
10:17 - Sur le Journal et la correspondance
15:03 - Sur le travail de traduction
21:49 - La dimension théâtrale dans les romans de Kafka (Le Procès, Le Disparu [Amerika], Le Terrier, Dans la colonie pénitentiaire)
25:48 - Le corps de Kafka
29:58 - L'image de Kafka
36:31 - Les lectures de Kafka et les autres écrivains
40:55 - Kafka et les langues
44:09 - La curiosité de Kafka
48:11 - La voix de Kafka
L'absurde : Franz Kafka Vidéo ajoutée le 22 févr. 2019 sur la chaîne Rien ne veut rien dire - durée 49:18
Les Nouveaux Chemins de la connaissance Date de diffusion : 15.05.2009.
Invité : Jean-Pierre Morel (universitaire) « Une sentinelle se tient postée devant la Loi ; un homme de la campagne vient un jour la trouver et lui demande la permission de pénétrer dans la Loi. Mais la sentinelle lui dit qu'elle ne peut pas le laisser entrer en ce moment. L'homme réfléchit et demande alors s'il pourra entrer plus tard. « C'est possible, dit la sentinelle, mais pas maintenant. » La sentinelle s'efface devant la porte, ouverte comme toujours, et l'homme se penche pour regarder à l'intérieur à travers la porte. La sentinelle, le voyant faire, rit et dit : "Si tu en as envie essaie donc d'entrer malgré ma défense. Mais dis-toi bien que je suis puissant. Et je ne suis que la dernière des sentinelles. Tu trouveras à l'entrée de chaque salle des sentinelles de plus en plus puissantes ; dès la troisième, même moi, je ne peux plus supporter leur vue." » Franz Kafka, Le Procès.
"La couronne verte" de Laura Kasischke
Véritable rituel, les vacances de printemps aux États-Unis marquent le passage à l'âge adulte pour les élèves de terminale, qui partent une semaine entre eux dans un cadre exotique. Face à l'insistance de leur amie Terri, Anne et Michelle renoncent à une croisière dans les Caraïbes et optent pour les plages mexicaines. En dépit des mises en garde maternelles, Anne et Michelle acceptent d'aller visiter les ruines de Chichén Itzá en compagnie d'un inconnu… pour leur plus grand malheur. Un roman aussi troublant que profond. — Le Livre de Poche
Laura Kasischke, née le 5 décembre 1961 à Grand Rapids dans le Michigan, est une poétesse, nouvelliste et romancière américaine. (...) Elle amorce sa carrière en littérature par la parution de plusieurs recueils de poésie dans les années 1990, certains publiés par les presses de l'Université du Michigan, d'autres ayant connu une parution dans des revues ou gagné de nombreux prix littéraires, dont le Hopwood Awards... — Wikipédia
"Guerre & guerre" de László Krasznahorkai
Ce roman magistral publié en 1999 mêle plusieurs strates narratives et temporelles pour entrelacer l'itinéraire de Korim, archiviste hongrois en proie à une radicale crise spirituelle confinant à une forme de folie, et le contenu d'un mystérieux manuscrit dont il cherche obsessionnellement à délivrer le message. Une puissante œuvre labyrinthique empreinte d'un inconsolable chagrin métaphysique. — Babel
László Krasznahorkai, né le 5 janvier 1954 à Gyula (Hongrie), est un écrivain et scénariste hongrois, auteur de plusieurs dystopies. Il a signé les adaptations de ses romans, notamment Tango de Satan et La Mélancolie de la résistance, pour des films réalisés par Béla Tarr. (...) La consécration internationale lui vient en 1989 avec la parution du roman La Mélancolie de la résistance (Az ellenállás melankóliája). Son ami, l'écrivain et lauréat du prix Nobel de littérature Imre Kertész affirme alors que « depuis Nietzsche, l'œuvre de Krasznahorkai représente la seule consolation métaphysique possible ». — Wikipédia
"Sous le volcan" de Malcolm Lowry
Sur le rivage d'un brûlant Mexique, Geoffrey Firmin consume sa vie et son destin. Chaleur, mescal, passions et alcools torrides lui dévorent l'âme, il se meurt… Yvonne, son épouse, est revenue ; vont-ils repartir ensemble – et vers où ? Le ciel, l'enfer, il faudra choisir… Partout à l'entour, le bruit de la mer et du monde. L'Apocalypse ressemble toujours à la musique d'un volcan… Pendant dix ans, Malcom Lowry a écrit, et remanié, le texte de Under the volcano. Il en a fait l'un des plus grand romans du XXème siècle, un roman-culte, magique, un de ces chefs-d'œuvre qui témoignent à jamais en faveur du sublime. Après une première traduction française, publiée dans les années cinquante, ce livre attendait pourtant sa véritable naissance dans notre langue. Il fallait montrer à quel point ce roman est simple, et fort, comme une nuit mystique, inflexible comme la roue du temps… C'est à cette entreprise que s'est attaché Jacques Darras, déjà traducteur d'Ezra Pound et de Walt Whitman… Le roman qu'il nous révèle aujourd'hui – car Sous le volcan est, ainsi retraduit, une incontestable révélation – sera un classique qu'il est urgent, désormais, de découvrir. — Les Cahiers Rouges Grasset
Malcolm Lowry, né le 28 juillet 1909 à New Brighton, en Angleterre et mort le 27 juin 1957 à Chalvington with Ripe (en), dans le Sussex, est un poète et romancier britannique. — Wikipédia
Malcolm Lowry - Au-dessous du Volcan. (fragment de la lettre du consul) Vidéo ajoutée le 6 févr. 2014 sur la chaîne Après Poésie - durée 8:26
un extrait d'Au-dessous du Volcan.
"The road / La route" de Cormac McCarthy
« Comme nul autre roman à ma connaissance, La Route nous plonge in medias res dans l'horreur. Cormac McCarthy ne s'intéresse pas aux causes (des feux immenses, capables de faire fondre des bâtiments entiers, dont on ne connaît pas la raison) qui ont provoqué la catastrophe et n'évoque que de quelques mots l'historique de la dégradation, dont nous ne savons si elle a été progressive ou fulgurante, des conditions de vie ou plutôt de survie, qui sont le lot quotidien d'un père accompagné de son fils, sur la route depuis plusieurs années, en direction du sud. (...) Commençons tout d'abord par évacuer toute forme d'espérance dans une résurrection du monde tel qu'il a été. Dans La Route, l'univers désolé et surtout, de plus en plus désolé que traversent un père et son fils est radicalement privé de vie, livré tout entier à la consomption et à la disparition de la lumière, obstruée par une atmosphère de fine poussière qui s'est répandue partout.
Les premières lignes du roman sont saisissantes, qui se contentent de décrire une scène que l'on dirait biblique, puisque sans âge : « Les nuits obscures au-delà de l'obscur et les jours chaque jour plus gris que celui d'avant. Comme l'assaut d'on ne sait quel glaucome froid assombrissant le monde sous sa taie » (p. 9). » — Juan Asensio, extrait de Relecture de La Route de Cormac McCarthy La suite de ce texte figure dans Le temps des livres est passé.
La Route (titre original anglais : The Road) est un roman post-apocalyptique de Cormac McCarthy publié en 2006 aux États-Unis chez l'éditeur New Yorkais Alfred A. Knopf. Il a été publié en France en 2008 par les éditions de l'Olivier traduit de l'anglais par François Hirsch. Accueilli avec enthousiasme par le public et la critique, ce roman a été récompensé par le prix Pulitzer de la fiction en 2007, le prix Ignotus en 2008 et a été porté au cinéma par John Hillcoat, en 2009. — Wikipédia Né en 1933 dans l'État de Rhode Island, Cormac McCarthy, auteur de nombreux romans plusieurs fois primés, est l'un des écrivains américains les plus importants de sa génération, il est notamment l'auteur de No country for old men, adapté au cinéma par les frères Coen. — Points
"Le Pavillon d'or" de Yukio Mishima
Le Pavillon d'or (金閣寺, Kinkaku-ji) est un roman de l'auteur japonais Yukio Mishima publié en 1956. Le roman est traduit en français par Marc Mécréant et paraît aux éditions Gallimard en 1961. (...) L'auteur se base sur le fait divers de l'incendie du Pavillon d'or de Kyoto par un jeune moine bouddhiste en 1950. Le pavillon, qui avait été construit au moins en 1400, avait été préservé de la destruction à de nombreuses reprises au cours de l'histoire, aussi cet incendie choqua beaucoup les Japonais. Le narrateur du roman est Mizoguchi, l'incendiaire lui-même, affligé d'une laideur distinctive ainsi que d'un bégaiement. L'auteur explique la folie de son personnage par son obsession pour la beauté. — Wikipédia
Yukio Mishima (三島 由紀夫, Mishima Yukio ?) (nom de plume de Kimitake Hiraoka (平岡 公威, Hiraoka Kimitake ?)) est un écrivain japonais, né le 14 janvier 1925, et qui s'est suicidé par seppuku le 25 novembre 1970. (...) Dès sa jeunesse, c'est « un fervent lecteur de littérature française ; attiré tout particulièrement par le style classique, il a comme auteurs préférés Raymond Radiguet, Madame de La Fayette et Jean Racine13. » Mais par la suite, à partir du début des années 1960, c'est surtout Sade et l'œuvre de Georges Bataille qui le fascinent. Il considère ce dernier comme une sorte de frère aîné spirituel, déclarant dans une interview juste avant sa mort : il est « le penseur européen dont je me sens le plus proche14. » — Wikipédia
"Le Pavillon d'Or", de Yukio Mishima (Alchimie d'un roman, épisode n°23) Vidéo ajoutée le 12 déc. 2014 sur la chaîne JPDepotte - durée 11:59
Qu'est-ce que la Beauté ? Voilà le thème qui a marqué une grande partie de l'oeuvre de Mishima, jusqu'à sa mort spectaculaire, par éventration, qu'il mit en scène comme un happening artistique.
Et il faut se plonger dans "le Pavillon d'Or" pour comprendre, ou seulement entrevoir, le caractère particulier de la Beauté dans la culture japonaise...
Vous en avez le courage ? alors allons-y...
Yukio Mishima 1/4 : Vivre pour mourir (France Culture / La compagnie des auteurs) Vidéo ajoutée le 10 mars 2018 sur la chaîne Le Sémaphore - durée 58:57
Par Matthieu Garrigou-Lagrange. Avec la collaboration de Corinne Amar, Didier Pinaud, Anne-Vanessa Prévost. Réalisation : Laurence Millet. Diffusion sur France Culture le 17 avril 2017. Photographie : Yukio Mishima en novembre 1968 lors d'un discours à Tokyo • Crédits : CRÉDITKEN INAMURA / YOMIURI / THE YOMIURI SHIMBUN -AFP. Auteur de génie aux goûts excentriques, Yukio Mishima passa sa vie à bâtir son œuvre et son corps selon un rigoureux mode de vie. Poète et dramaturge, Jennifer Lesieur nous parle de cet amoureux de Saint Sébastien qui se donna la mort en public sous les menaces et les insultes de la foule. Invitée : Jennifer Lesieur, journaliste culturelle, auteur d'une biographie sur l'auteur japonais, “Mishima” (éd. Gallimard, Folio biographie, 2011), évoque avec nous la vie du romancier. Source : France Culture
Yukio Mishima 2/4 : L'Ange (France Culture / La compagnie des auteurs) Vidéo ajoutée le 10 mars 2018 sur la chaîne Le Sémaphore - durée 59:04
Parce qu'il était un idéologue jugé dangereux par certains, Yukio Mishima fut, en France comme au Japon, un auteur à mauvaise réputation. François Noudelmann passa cependant une année entière en sa compagnie, rédigeant le journal de sa lecture de “La mer de la fertilité”, chef-d'œuvre de l'écrivain. Invité : François Noudelmann, professeur de philosophie, producteur d'émission de radio, auteur de “Tombeaux. D'après La Mer de la fertilité de Mishima” (éd. Cécile Defaut, 2012), nous parle du chef-d'œuvre de l'auteur japonais
Yukio Mishima 3/4 : Le noyau du fantasme (France Culture / La compagnie des auteurs) Vidéo ajoutée le 10 mars 2018 sur la chaîne Le Sémaphore - durée 59:11
Fasciné par la perversion, par les différentes pulsions de l'être humain, Mishima fut l'écrivain des extrêmes. Paul-Laurent Assoun et Catherine Millot nous prêtent leur regard empreint de psychanalyse pour se plonger dans une part sombre et pourtant si jouissive de l'œuvre de l'écrivain japonais.
Yukio Mishima 4/4 : Pour en finir avec le japonisme (France Culture / La compagnie des auteurs) Vidéo ajoutée le 10 mars 2018 sur la chaîne Le Sémaphore - durée 58:55
René de Ceccatty, écrivain, traducteur et éditeur, auteur d'un article “Pour en finir avec le japonisme” évoque avec nous l'œuvre de Yukio Mishima et sa place dans la littérature japonaise et mondiale.
Yukio Mishima (1925-1970), l'épée et le cerisier : Une vie, une œuvre (1990 / France Culture) Vidéo ajoutée le 3 nov. 2018 sur la chaîne Le Sémaphore - durée 1:20:34
Yukio Mishima (1925-1970), l'épée et le cerisier : Une vie, une œuvre (1990 / France Culture). Photographie : L'écrivain japonais Yukio Mishima (1925-1970), en mars 1970. • Crédits : Mario De Biasi/Mondadori - Getty. Production : Bénédicte Niogret. Réalisation : Jacques Taroni. Diffusion sur France Culture le 15 novembre 1990. L'émission “Une vie, une œuvre” consacrée à l'écrivain Yukio Mishima retrace la vie du romancier, dramaturge et essayiste japonais. À cheval entre modernisme et tentation de la modernité, il était fasciné par la souffrance et la mort. Séquestré par sa grand-mère, Yukio Mishima grandit solitaire. Dévoué à cette vieille femme malade qui lui transmet son culte pour le Japon traditionnel, il est très tôt fasciné par les acteurs et les théâtres kabuki et nô qui façonnent l'esthétique de son regard...
"Le Tunnel" de Ernesto Sabato
Juan Pablo Castel, un peintre, tente d'expliquer la logique insensée qui l'a conduit, presque malgré lui, à assassiner la femme qui était devenue sa seule raison de vivre. Par-delà l'intrigue policière et le drame de la jalousie, ce roman est l'illustration de la solitude consubstantielle de l'homme moderne. A sa parution, en 1948, Le Tunnel fut salué comme un chef-d'œuvre par Albert Camus et Graham Greene. Il est demeuré, à ce jour, l'un des plus grands romans de la littérature latino-américaine. — Points
Le Tunnel (en espagnol : El túnel, est un roman psychologique écrit par l'argentin Ernesto Sábato. Il présente dans le personnage de María Iribarne la compréhension de la totalité et de l'absolu, ainsi que les zones occultes et mystérieuses qui pousseront Juan Pablo Castel à l'assassiner. Le peintre, en donnant forme à ses obsessions internes, doit renoncer à toute autre option, dans un processus à la fois constructif et destructif qui centralisera l'analyse des motivations du crime. Œuvre essentielle d'Ernesto Sábato, Le Tunnel offre les éléments basiques de sa vision métaphysique de l'existentialisme. C'est une œuvre qui approfondit le pessimisme dans chaque dialogue ou pensée des personnages1. Avec sa publication en 1948, Sábato obtient la reconnaissance internationale en recevant des éloges de personnalités importantes telles que Thomas Mann et Albert Camus. — Wikipédia
Ernesto Sábato est un écrivain argentin né à Rojas, dans la province de Buenos Aires le 24 juin 1911 et mort à Santos Lugares, dans la province de Buenos Aires, le 30 avril 2011 (à 99 ans)1. Physicien, romancier, essayiste et critique littéraire, son œuvre d'inspiration mêle réalisme et métaphysique, allie à une réflexion sur le monde une puissante créativité, et témoigne de la difficulté de vivre dans le monde moderne. Son influence est remarquable en regard du nombre limité de ses œuvres. — Wikipédia
"L'Œuvre au noir" de Marguerite Yourcenar
En créant le personnage de Zénon, alchimiste et médecin du XVIe siècle, Marguerite Yourcenar, l'auteur de Mémoires d'Hadrien, ne raconte pas seulement le destin tragique d'un homme extraordinaire. C'est toute une époque qui revit dans son infinie richesse, comme aussi dans son âcre et brutale réalité ; un monde contrasté où s'affrontent le Moyen Âge et la Renaissance, et où pointent déjà les temps modernes, monde dont Zénon est issu, mais dont peu à peu cet homme libre se dégage, et qui pour cette raison même finira par le broyer. — Folio
L'Œuvre au noir est un roman de Marguerite Yourcenar, paru le 8 mai 1968. Dès l'année de sa parution, il connaît un grand succès public ; le prix Femina lui est décerné par un vote à l'unanimité du jury. L'expression « œuvre au noir » désigne en alchimie la première des trois phases dont l'accomplissement est nécessaire pour achever le magnum opus. En effet, selon la tradition, l'alchimiste doit successivement mener à bien l'œuvre au noir, au blanc, et enfin au rouge afin de pouvoir accomplir la transmutation du plomb en or, d'obtenir la pierre philosophale ou de produire la panacée. Yourcenar commente ainsi à ce sujet : « La formule "L'Œuvre au noir", donnée comme titre au présent livre, désigne dans les traités alchimiques la phase de séparation et de dissolution de la substance qui était, dit-on, la part la plus difficile du Grand Œuvre. On discute encore si cette expression s'appliquait à d'audacieuses expériences sur la matière elle-même ou s'entendait symboliquement des épreuves de l'esprit se libérant des routines et des préjugés. Sans doute a-t-elle signifié tour à tour ou à la fois l'un et l'autre1. » — Wikipédia
Marguerite Yourcenar, pseudonyme de Marguerite Cleenewerck de Crayencour, née le 8 juin 1903 à Bruxelles et morte le 17 décembre 1987 à Bar Harbor dans l'État du Maine (États-Unis), est une écrivaine française (naturalisée américaine en 1947). Romancière, nouvelliste et autobiographe, elle est aussi poétesse, traductrice, essayiste et critique littéraire. Elle fut la première femme élue membre de l'Académie française en 1980. — Wikipédia
Radioscopie : Marguerite Yourcenar (1979) Vidéo ajoutée le 31 janv. 2019 sur la chaîne Artesquieu - durée 55:23
Radioscopie spéciale de Marguerite Yourcenar (Jacques Chancel, 1979)
Marguerite Yourcenar ou le paradoxe de l'écrivain Vidéo ajoutée le 6 mars 2014 sur la chaîne Clara Daniela Cavicchi - durée 27:24
Marguerite Yourcenar ou le paradoxe de l'écrivain Date de diffusion : 3 avril 1983
Dans son premier entretien d'une série de quatre, la romancière et essayiste Marguerite Yourcenar choisit d'aborder le thème du travail de l'artiste. Elle parle de ce qu'elle appelle le paradoxe de l'écrivain, c'est-à-dire cet état dans lequel doit se trouver un auteur pour bien écrire : il doit être lui-même, tout en s'oubliant totalement. Selon elle, l'attention est le premier devoir de l'écrivain, qui doit partir d'une sensation qu'il connaît pour réussir à bien transmettre un message, une émotion. Elle soutient que tout grand écrivain est inimitable.
N. B. Le visionnage de la vidéo "20 livres pour 2020" (par Nabolita) a été le déclencheur de l'élaboration de cette liste. Nabolita s'étant elle-même inspirée de la vidéo "Les 20 livres que je veux lire en 2020" (par Antastesialit), qui avait déjà repris le concept initié par Cinzia Dubois. Merci à elles. (on retrouvera également une vidéo "20 livres pour 2020" sur la chaîne gypsy.books.) Vous aurez sans doute remarqué l'influence de la Zone (par Juan Asensio) dans le choix de plusieurs livres retenus ici. Merci à lui. ( Voir la 1ère partie pour les vidéos et les présentations des livres 1 à 10 ) Bonnes lectures ! Et bon vent aux libraires indépendants ! (N'hésitez pas à commenter cette liste et à conseiller d'autres livres. Merci.)
Voir en ligne : https://www.agoravox.tv/IMG/jpg/20-livres-2sur2.jpg