Le 5 juillet, les députés doivent voter la motion de censure, d'où qu'elle vienne. Une pétition a été lancée en ce sens à l'adresse suivante : https://www.change.org/p/l-appel-aux-42
Voici ce qu'en disait Jean-Luc Mélenchon lors de l'utilisation par le gouvernement de l'article 49-3 lors de l'examen du texte en première lecture : Sollicité vie le site Onsensouviendra, le député Jean Lassalle a fait cette réponse : "Faire usage de l'article 49 alinéa 3 de la Constitution afin de faire passer en force un texte largement remis en cause par les organisations syndicales et les Français dans leur majorité est à l'opposé de la conception que je me fais du fonctionnement démocratique de nos institutions. Cette attitude vise à la fois à rendre invisible l'expression républicaine qui nourrit le débat et à nier la colère qui s'exprime dans la rue au travers notamment de nuit debout et de l'abstentionnisme croissant dans notre pays. Cet acte constitue le degré zéro de la démocratie, c'est pour cela que j'ai signé la motion de censure proposée par la gauche et voté la motion de censure de la droite, indépendamment de l'étiquette politique qu'elles portaient, mais en fonction de mes convictions profondes. Je renouvellerai donc mon vote pour les motions de censure de gauche et de droite lors de la deuxième lecture du projet de loi travail afin de manifester, à nouveau, mon désaccord profond face à l'attitude actuelle du gouvernement." A comparer avec la réponse d'un Noël Mamère : "Aujourd'hui, seule la motion de censure portée par la droite pourra être présentée. En l'état, nous ne pouvons nous résoudre à voter cette motion de censure dès lors que celle-ci n'est pas un simple texte visant à censurer le gouvernement, mais aussi un texte d'orientation motivé qui prétend que ce projet de loi a été dénaturé “suite à la pression d'organisations syndicales plus ou moins représentatives”. Jamais nous ne voterons un texte réclamant un projet de loi plus libéral, taxant celui que nous combattons de ne pas aller assez loin. Pour nous, il est exclu de soutenir la motion de droite alors que demeure l'espoir de déposer une motion des écologistes et des gauches à l'occasion de la deuxième lecture à l'Assemblée Nationale. C'est ce combat que nous avons commencé à mener aux côtés de députés socialistes, communistes, républicains et indépendants. C'est ce combat que nous souhaitons poursuivre lorsque le texte reviendra à l'Assemblée Nationale. Pour nous demeure l'espoir et la volonté ferme d'y parvenir." Comment défendre l'idée d'une motion de gauche, tout en répétant sur tous les toits qu'il n'est pas possible, pour un député, de voter une motion contraire a ses valeurs. Selon cette logique, Noël Mamère anticipe déjà le fait que la droite ne votera aucune motion de gauche. Belle exemple de cirque parlementaire dans ce contexte de Vème République finissante...
Voir en ligne : http://www.agoravox.tv/IMG/jpg/melenchon-motion-de-censure.jpg
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