Source : Robert Scheer, Consortium News, 08-05-2018
Que le Sénat confirme ou non la nomination de Gina Haspel comme directrice de la CIA, sa nomination même définit Donald Trump comme un leader impitoyable irrémédiablement insensible au mépris des droits de l’homme et de la primauté du droit, affirme Robert Scheer.
Laissons à Donald Trump, assiégé par les dénonciations de son comportement tortueux envers les femmes, le soin d’avoir nommé une femme tortionnaire à la tête de la Central Intelligence Agency. C’était un geste clairement conçu pour prouver qu’une femme peut être aussi grossièrement barbare que ce président profondément misogyne. Lorsqu’il s’agit d’intimidation, Gina Haspel, dont l’audience de confirmation commence mercredi, est la vraie affaire, et le Donald est un minet en comparaison. A qui a-t-il fait subir le supplice du simulacre de noyade ? Haspel a fait cela et bien pire encore. Haspel est la féministe idéale de Trump, un point tweeté le 5 mai par la secrétaire de presse de la Maison-Blanche, Sarah Huckabee Sanders :
« Il n’y a personne de plus qualifié pour être la première femme à diriger la CIA que Gina Haspel, une ancienne de la CIA de puis plus de 30 ans. Tout démocrate qui prétend soutenir la promotion des femmes et notre sécurité nationale, mais s’oppose à sa nomination est un complet hypocrite. »
Ils l’appellent « Gina la sanglante », et pour certains de ses amis de la branche torture de la CIA et leurs partisans au Congrès, c’est un compliment. Pendant une décennie après les attentats du 11 septembre 2001, Haspel a servi de chef d’état-major, dirigeant le vaste réseau de prisons secrètes de torture à travers le monde. Comme l’a établi un rapport catégorique du Comité sénatorial du renseignement, la torture n’est pas légale, selon le droit américain et les pactes internationaux signés par le président Ronald Reagan, et elle ne produit aucune information susceptible de donner lieu à des poursuites pour prévenir les actes de terrorisme.Lire la suite
Source