Pour débloquer les négociations sur le Brexit, la Grande-Bretagne doit expier un péché impérialiste : la partition de l’Irlande. Par Robert Mackey

Source : The Intercept, Robert Mackey, 24-10-2018
 
En plus des points de contrôle fortifiés aux points de passage frontaliers, l’armée britannique a également effectué des inspections ponctuelles des véhicules à l’intérieur de l’Irlande du Nord pendant les décennies de guerre civile. Photo : Watford/Mirrorpix via Getty Images
L’émotion principale générée par le processus connu sous le nom de Brexit – l’abréviation de « British exit from the European Union » [sortie britannique de l’Union européenne, NdT] – n’est pas une obsession nationale pour des détails de politique commerciale. Il n’y a pas de débats passionnés sur les droits de douane dans les pubs à travers le pays.
Pour la plupart des gens, le Brexit est lié à quelque chose de plus viscéral : l’identité nationale. La nécessité perçue de « reprendre le contrôle » des frontières de la Grande-Bretagne et de limiter fortement le nombre d’étrangers autorisés à vivre et à travailler dans le pays a été approuvée par une faible majorité des électeurs lors du référendum de 2016. Pour les nationalistes, le Brexit est un choix simple pour se retirer d’un bloc économique qui efface de fait les frontières entre États membres en exigeant la libre circulation des personnes, des biens et des services.Lire la suite

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