Source : Marianne, Louis Hausalter, 31-03-2020
Facebook et Twitter ont effacé des contenus postés par le président brésilien Jair Bolsonaro et son homologue vénézuélien Nicolas Maduro à propos du coronavirus, invoquant des motifs sanitaires. Une attitude qui pose question… et contredit même la position de principe adoptée par Twitter sur les tweets controversés de responsables publics.
A première vue, les géants américains du web rendent de fiers services pour lutter contre l’épidémie de coronavirus. Facebook a mis en ligne un « centre d’information » et distille à ses utilisateurs les consignes des autorités sanitaires. « Sauvez des vies, restez à la maison », peut-on ainsi lire sur le réseau social, qui s’emploie aussi à mettre en relation les personnes qui demandent de l’aide avec des bénévoles. Twitter renvoie docilement vers le site du gouvernement français pour « connaître les faits » sur la pandémie et Google relaie sur sa page d’accueil les « 5 gestes barrière pour freiner le coronavirus ».
ELOGE DE L’HYDROXYCHLOROQUINE
Des intentions louables, mais qui ont leur face sombre : l’excès de zèle… quitte à censurer des représentants élus. Ainsi, Facebook, Instagram et Twitter ont supprimé deux vidéos des comptes du président brésilien, Jair Bolsonaro, qui le montraient en train de prendre des bains de foule à Brasilia, dimanche. Un comportement qui contredit les recommandations de son propre ministre de la santé : celui-ci préconisait la veille l’éloignement physique pour limiter les risques de propagation du virus ! Mais Bolsonaro n’en a cure : climato-sceptique notoire, l’ex-militaire marqué à l’extrême droite montre également des symptômes de « corona-scepticisme », lui qui considère ce virus comme une « petite grippe » qui ne saurait justifier de perturber l’économie brésilienne.Lire la suite