Le désarroi de l’élève Le Drian : peut et doit mieux faire ! Par Guillaume Berlat

Source : Proche & Moyen-Orient, Guillaume Berlat, 10-07-2017
« Il ne peut y avoir de totalité de la communication. Or la communication serait la vérité si elle était totale » (Paul Ricoeur). Jean-Yves Le Drian n’est pas un communicant. Il le revendique. « Je cherche l’efficacité pas la publicité » déclare-t-il dans un long entretien au quotidien Le Monde, le premier du genre depuis sa prise de fonctions derrière le bureau de Vergennes1. Manifestement, avec cet entretien, il semble rompre avec cette tradition de discrétion qui lui a pourtant porté chance pendant les cinq années durant lesquelles il a dirigé le ministère de la Défense.
La conclusion de nombreux contrats de matériels militaires par des entreprises françaises n’y est pas étrangère. Il entend surtout préciser le cadre conceptuel dans lequel il entend situer son action diplomatique en application d’une nouvelle politique étrangère fixée par le chef de l’État. Revenons à cette présentation médiatisée du 30 juin 2017 du nouveau ministre de l’Europe et des Affaires étrangères au quotidien du soir qui intervient huit jours après celle du président de la République au Figaro2, trois jours avant le discours d’Emmanuel Macron devant le Congrès réuni à Versailles (3 juillet 2017) et quatre jours avant le discours de politique générale du premier ministre, Edouard Philippe (4 juillet 2017).
Si elle est forte sur l’affirmation des principes et le diagnostic porté, elle pêche malheureusement par sa faiblesse sur la réalité des crises et leur traitement.
UN ENTRETIEN FORT SUR LES PRINCIPES ET LE DIAGNOSTICLire la suite

Source