L’entretien de la pelouse : comment s’y prendre ?

On dit toujours que « l’herbe est plus verte chez le voisin » pour dénoncer le fait que l’on ne sera jamais autant satisfaits par ce que l’on possède en comparaison de ce que possède le voisin. Toutefois, il peut y avoir une part de vrai derrière cette affirmation, à savoir que votre voisin dont vous jalousez secrètement la pelouse a peut-être plus d’un tour dans son sac pour permettre à sa pelouse de toujours rester entretenue et en bonne santé.
Peu importe : nous vous livrons ici un guide ultra-complet sur comment entretenir votre pelouse. Quelles sont les étapes à respecter ? Y-a-t-il quelques astuces à garder en tête pour traiter des problèmes spécifiques du jardin ?
Venez découvrir les réponses à ces questions – et à bien d’autres – dès maintenant !

Etape 1 : La semence du gazon

Avant même d’entretenir votre pelouse, il faut déjà que vous en ayez une ! Si, par ailleurs, vous avez déjà un jardin avec une pelouse, sachez que cette étape n’est pas inutile et peut s’avérer intéressante pour resemencer les zones de votre jardin où l’herbe n’est pas aussi touffue, ou a particulièrement du mal à pousser.

  • Nettoyez votre terre. Vérifiez l’état de votre terrain, puis retirez cailloux, racines et herbes déjà présentes, et qui pourraient venir étouffer ou abimer votre gazon. Pour ce faire, vous pouvez labourer sur 30cm, ce qui vous donnera une profondeur suffisamment importante pour vous assurer d’atteindre les racines et plantes profondes.
  • S’occuper des mottes. Le sol ne sera que très rarement homogène et plat, mais cela est pourtant important pour une croissance idéale votre pelouse. Tâchez donc d’aplanir le sol après avoir gratter le sol pour éliminer les dernières poches de mauvaises herbes. Utilisez un rouleau afin de tasser le sol, ce qui évitera que les graines ne s’enfoncent trop profondément dans la terre.
  • Semez les graines. Toutes les pelouses ne sont pas pareilles, et tout dépendra donc du type de gazon que vous souhaitez avoir (comme un terrain sportif, ou simplement une pelouse résidentielle). Dispersez 30 grammes par mètre carré, puis passez le rouleau une dernière fois afin que les graines se mêlent proprement à la terre et ne restent pas artificiellement en surface.
  • Arrosez en pluie fine et dispersée. A l’aide d’un tuyau d’arrosage type Karcher, réglez la dispersion sur le format nuage (pluie très dispersée). Cela permettra d’abreuver votre terrain, tout en évitant que les graines ne soient emportées ailleurs à cause des coulées.

Etape 2 : L’arrosage de la pelouse

Bien arroser sa pelouse peut paraître une tâche simple, puisque c’est bien le tuyau qui fait tout. En réalité, il est important d’éviter certaines règles et de suivre quelques règles pour un arrosage efficace. Les voici pour vous :

  • Arrosez suffisamment… Si vous n’arrosez que superficiellement, l’eau restera donc en surface et n’atteindra pas les racines. Elle sera bue par la terre, mais ne sera pas en quantités suffisantes pour descendre dans les profondeurs. Vous perdrez alors une certaine quantité d’eau, qui aura le temps de s’évaporer avant d’être bue.
  • Mais n’arrosez pas trop ! Si vous avez peur que l’eau n’atteigne pas les profondeurs et les racines, pas d’inquiétude : n’oubliez pas que la terre boit, et que donc votre eau ira dans les profondeurs. Quand vous constatez que l’eau commence à stagner un peu plus longtemps à la surface, cela signifie que le sol est déjà bien gorgé. Dans ce cas, vous pouvez arrêter d’arroser : un surplus d’arrosage n’apportera rien, et pourrait risquer de noyer les racines. L’augmentation du taux d’humidité est aussi propice à l’apparition de champignons.
  • Observez les conditions climatiques. Il serait dommage que vous vous mettiez à arroser tout votre jardin alors qu’une averse orageuse se prépare dans les prochaines heures, car en plus de pouvoir noyer votre jardin, cela augmentera encore davantage le taux d’humidité. A l’inverse, si les journées sont très chaudes, préférez arroser au petit matin ou le soir, une fois que le soleil s’est couché. Arroser par période de fortes chaleurs, c’est en effet créer des pertes importantes via l’évaporation, et le gâchis d’une ressource précieuse.
  • Investissez dans un arrosage automatique à détection. Si vous n’avez pas le temps d’arroser ou que votre terrain est assez grand, un tel appareil présente un intérêt certain. Essayez de préférence d’en choisir un capable d’analyser l’humidification et l’hydratation de votre sol. De cette manière, il s’adaptera automatiquement pour déclencher l’arrosage dès que la terre sera sèche. Vous pouvez également en choisir avec des fonctions de programmation pour arroser durant la nuit en périodes de fortes chaleurs.

Etape 3 : Le passage de la tondeuse à gazon

Le passage de la tondeuse est bien entendu un impératif de l’entretien de la pelouse. Mais réaliser une tonte parfaite n’est pas toujours facile quand on ne dispose pas des bonnes astuces en tête. Les voici donc pour vous !

  • Sélectionnez votre tondeuse. Si vous possédez une tondeuse mulching, cela vous permettra de ne pas ramasser les débris végétaux car ils seront coupés très finement et resteront donc sur place. Si cela fait un excellent engrais et fertilisant naturel, pensez toutefois à alterner avec une tondeuse classique pour éviter l’apparition de champignons, à cause de l’humidité du sol.
  • Nettoyez votre terrain. La lame et le carter de votre tondeuse vont être directement en contact avec le sol, il est donc important que vous retiriez les éléments solides susceptibles de causer des dégâts à la tondeuse, à l’instar des cailloux et autres branches mortes. Si vous un animal de compagnie, c’est aussi l’occasion de retirer les éventuels excréments et jouets qui traînent !
  • Commencez par les contours. Dans votre jardin, faites d’abord le tour des obstacles et les contours : cela vous permettra de définir visuellement les limites à ne pas dépasser, afin d’éviter que votre tondeuse n’aille accidentellement s’attaquer à un arbre, un parterre de fleurs ou un buisson.
  • Procédez en chassé-croisé. En démarrant, à votre gré, en longueur ou en largeur, couvrez toute la surface de cette manière. Si vous avez commencé en longueur, refaites de même en largeur, et inversement. Ce double processus vous permettra de vous assurer que toute la pelouse est bien couverte par la tonte.

Etape 4 : La scarification de la pelouse

L’utilisation d’un scarificateur va permettre de nettoyer votre terrain, de parfaire les finitions et lui permettre de repartir en bonne santé ! Pensez à suivre les étapes suivantes pour réaliser ce travail minutieux avec la plus grande efficacité.

  • Préparez la scarification. Vous devez commencer par mettre votre terrain en condition ; 1 ou 2 jours avant que vous ne passiez le scarificateur, arrosez votre pelouse. Une pelouse fraîche et humide facilitera en effet la scarification. Pensez également à tondre la pelouse et à ramasser les coupes pour qu’elles ne vous gênent pas durant la scarification.
  • Procédez à la scarification. Selon les individus, tous ne scarifieront pas toute la surface de leur pelouse ; certains se contenteront des angles et des bords, tandis que d’autres voudront s’occuper de tout leur jardin. Dans cette dernière perspective, scarifiez la pelouse sur tout son étendu, en repassant en croisés sur les zones abimées. Insistez si vous détectez la présence de mousse et de mauvaises herbes, qui sont parfaitement éliminées par le scarificateur.
  • Nettoyez le terrain. A l’aide d’un balai à gazon, ou plus simplement d’un râteau, grattez le sol pour terminer le travail et détruire les dernières poches de racines et de mauvaises herbes encore existantes. Si vous avez un compost dont vous pouvez vous servir comme fertilisant ou engrais naturel, c’est le bon moment pour les y déposer ! Arrosez une dernière fois.
  • Traiter les zones clairsemées. Selon le selon, le pH de la terre, et bien d’autres conditions, certains endroits de votre pelouse pousseront moins bien que d’autres, ou des graines auront moins bien pris racines. Procédez à un semis de regarnissage en suivant les mêmes étapes qu’à l’étape 1.

Nos conseils pour une pelouse plus verte que verte

Les mauvaises herbes

Le fléau des mauvaises herbes est quelque chose que l’on retrouve dans absolument tous les jardins. S’en passer de manière définitive vous demanderait en effet d’avoir recours à des produits chimiques puissants, ce qui détériorerait la qualité de votre pelouse sur le moyen ou long-terme. Il faut donc partir du principe que les mauvaises herbes continueront de pousser régulièrement. Pas de panique toutefois : plusieurs solutions existent !
Pensez d’abord à régulièrement surveiller votre jardin, en vous débarrassant des mauvaises herbes que vous repérez. Effectivement, comme pour les autres plantes, les mauvaises herbes sèment, et donc plus il y en aura, plus vous en aurez !
Aussi, vous pouvez venir apposer un feutre en-dessous de la terrasse, ou le long des allées de votre jardin. Cela permettra de limiter l’apparition des mauvaises herbes.
Pour les plantes indésirables, sachez qu’un désherbant générique sera agressif et attaquera donc votre pelouse. Tournez-vous davantage vers des produits spécifiques, qui s’attaqueront uniquement à la plante.

La mousse

La mousse est très certainement l’un des ennemis les plus coriaces du gazon, car elle va venir littéralement étouffer votre terre, en plus de se nourrir de l’humidité ambiante. Ne pas agir quand on a des problèmes de mousse, c’est donc courir le risque de voir sa belle pelouse se désagréger au fur et à mesure du temps !
Fort heureusement, un ingrédient agit très bien contre la mousse : le sulfate de fer. Très peu onéreux, ce produit doit être appliqué au matin, puis poser durant 15 jours environ. Il vous suffira alors de passer le râteau pour récolter les mousses mortes.
Notez toutefois que le sulfate de fer est particulièrement acide ; aussi est-il préférable que vous procédiez à un épandage de chaux 3 à 4 semaines après avoir appliqué le sulfate de fer, au risque que votre terrain ne prolifère de mousse à nouveau.

Les animaux

Ces petites bêtes à poil ont beau être souvent appréciés des hommes, il n’en reste qu’ils peuvent causer des dégâts dans votre jardin. On pourra penser aux fameuses taupes, qui surgissent de nulle part, mais de manière générale c’est surtout l’urine d’animaux qui est un risque pour votre pelouse. Elle tend en effet à brûler le gazon, ce qui est, vous l’imaginez bien, catastrophique en été.
Plutôt que de disposer des pièges mortels, vous pouvez investir dans des systèmes d’arrosage à détecteur de mouvements, et qui se déclenchent s’ils détectent un mouvement dans leur zone. Cela effraiera l’animal, et il quittera donc la zone. Si vous ne souhaitez pas investir autant, il est possible de trouver des répulsifs écolos, mais il faudra alors d’abord identifier quels animaux saccagent votre jardin !

L’herbe jaune, signe de maladies

Vous avez sûrement déjà remarqué que l’été, votre pelouse va avoir tendance à virer au jaune. Cela n’est pas que la conséquence du soleil qui aurait tendance à assécher votre pelouse. Il s’agit en réalité de maladies, qui prennent l’apparence, au choix, de pustules sur les brins de gazon ou de tâches brunes. Le plus courant sera le champignon « fil rouge », qui vous obligera à appliquer un produit fongicide spécifique.
Si vous êtes amateur du mulching, qui consiste à laisser l’herbe fraîchement coupée pour servir d’engrais naturel, sachez qu’une terre trop humidifiée est davantage propice à l’apparition de champignons.
Pour éviter l’herbe jaunie, pensez également à tondre votre pelouse très régulièrement.

Bonus : l’entretien de votre matériel de jardinage

Que vaudrait l’entretien d’un jardin si votre outillage n’était pas à la hauteur ? Cela est particulièrement le cas pour les machines, comme le scarificateur ou la tondeuse, qui peuvent rapidement perdre en performances si vous ne les entretenez pas.
Pour la tondeuse, entreprenez d’abord d’affuter la lame. Nettoyez ensuite le carter à l’aide d’un nettoyeur haute pression afin d’enlever tous les éléments collés ou attachés. Attaquez-vous ensuite à l’espace moteur, en réalisant une vidange de l’huile de moteur. Remplacez avec de l’huile propre, puis vérifiez le filtre à air. S’il est encrassé, nettoyez-le, mais s’il est attaqué, pensez à le changer. Enfin, lubrifier les câbles avec de l’huile, puis appuyez sur les manettes plusieurs fois afin que l’huile se diffuse bien partout.

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